Après avoir martelé à qui veut l’entendre aux lendemains de la chute d’IBK et de son régime le 18 août 20201, l’imam Mahmoud Dicko, sort de son silence et fait publier un manifeste intitulé : « La refondation du Mali » en phase avec les désidératas des autorités actuelles. Cette sortie médiatique soigneusement concoctée et diffusée, a surpris plus d’un mais des observateurs avisés et non les moindres. Primo, l’imam Dicko démontre sa maturité politique d’homme d’Etat appelant à l’unisson car l’heure est grave vue la gestion actuelle du pays tout en reconnaissant ses erreurs récentes; secundo, siffle la fin de la récréation en interpelant les autorités actuelles à se ressaisir pendant qu’il est temps, car en tant qu’homme d’Etat bénéficiant d’une aura ayant pris des coups suite à son silence, se veut rassembleur, comme il l’a toujours été.
Par ce manifeste, l’imam de la grande mosquée de Badalabougou démontre qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire en suscitant comme il a le secret, la synergie d’action de tous les fils du pays.
Homme de foi incontesté, avec son manifeste, l’imam Dicko a prouvé sa maturité politique tout comme son sens d’homme d’Etat qui possède encore des ressorts pour ressouder les maliens des erreurs accumulées qui ont vu IBK et son régime tomber comme des feuilles mortes.
Après plus d’un trimestre de gestion du pays par les autorités actuelles, Mahmoud Dicko sort de son silence fustige la gouvernance actuelle par ces mots : « « C’est aussi avec gravité que j’observe les risques d’échec du combat de ce noble peuple épris de paix et de justice pour une gouvernance vertueuse »!
Pourtant, tout le monde est d’accord que n’eût été le talent de rassembleur, son feeling et son verbe qu’on connait de l’imam Mahmoud Dicko, IBK et son régime n’allaient pas tomber de la sorte.
De nos jours, très inquiet de la tournure actuelle du pays, l’imam Dicko tire sur la sonnette d’alarme en disant que « le Mali est en voie de disparition »; mieux, il ajoute que son «esprit est tourmenté par le sort du Mali et de mes concitoyens», comme d’habitude.
Un mea culpa courageux et sincère car, l’homme de foi semble beaucoup apprendre après s’être refugié dans sa mosquée, loin du méli -mélo politique et de la gestion d’Etat des autorités actuelles. Il martèle les mots « Nul être non plus n’est parfait ». Enchaîne en disant ceci : « Je me suis souvent trompé en soutenant des hommes ». De quels hommes s’interroge-t-on ?
« Mais avec le temps, l’horizon se dégagera », nous confie un fin connaisseur. Enfin, Dicko dira qu’il s’est trompé et le regrette sincèrement. C’est cela un homme d’Etat, un homme politique responsable et cohérent.
Ce qui dénote qu’il est possible de lui accorder une seconde chance mais en synergie avec tous les fils du Mali sans exclusion aucun.
N’est-ce pas il le dit par ces mots, synonymes d’engagements sous forme d’élan d’émancipation: « Je veux porter ici la voix d’un nouvel élan d’émancipation puisque la situation est périlleuse ». Poursuivant ses propos,il en a vraiment conscience et qu’ensemble (avec tous les fils du pays) il ajoute que : « J’ai conscience que convaincre nos concitoyens »; « Je m’engage »; « Je m’engage …. »!
« Ce manifeste prouve le nouveau départ avec le peuple malien cette fois-ci, en homme d’Etat, sans démagogie », nous confie un supporter.
En tout cas, ce manifeste sonne comme une proposition d’un nouveau contrat social avec les maliens. Aussi, il interpelle les autorités actuelles sur leur gestion du pays. En tout cas, l’imam Mahmoud Dicko qui vient dépeindre tous les maux qui continuent de miner le pays malgré la chute d’IBK et de son régime, se place en rassembleur pour déclencher ce sursaut national tant souhaité et voulu. Et pour cela, il veut avoir el peuple avec lui.
L’imam Dicko sera-t-il suivi ?
That’s the question !
BokariDicko