Les témoignages de soutien au Premier ministre Moussa Mara continuent d’affluer après les tragiques événements du samedi dernier survenus à Kidal. Derniers en date, deux marches, la première organisée par les femmes du RPM et la seconde par les syndicats de l’administration territoriale, qui ont mobilisé ce mercredi 21 mai un nombre impressionnant de militants et de sympathisants.
C’est l’immense cortège des femmes, constitué d’élues et de militantes qui a pris d’assaut le premier, l’esplanade de la Primature dans la matinée. Sur les nombreuses pancartes, affiches et banderoles, on pouvait lire des messages de soutien au Président de la République, au Premier ministre dont elles ont salué le grand courage, et à la vaillante armée malienne. Les femmes, sous la houlette de Mme Wagué Astou N’Diaye ont qualifié ce qui s’est passé à Kidal d’acte abject. Elles condamnent par conséquent le Mnla, constitué selon elles de terroristes et de bandits. Elles disent ne pas comprendre l’attitude de “nos amis” présents à Kidal, qui ont assisté impassibles à l’acte inqualifiable commis par le Mnla et ses complices. Elles ont enfin appelé le gouvernement à doter l’armée de tous les moyens nécessaires pour lui permettre de faire face dignement à sa mission régalienne sur tout le territoire national.
Dans l’après-midi, ce sont les trois syndicats de l’administration territoriale qui ont déferlé ensemble sur la Primature. Au nom du Syndicat des Administrateurs civils, du Syndicat libre des Travailleurs de l’Administration territoriale et enfin du Syndicat national des Travailleurs des Collectivités territoriales, Gaoussou Coulibaly, Olivier Traoré et Yaya Traoré ont respectivement pris la parole pour condamner l’acte crapuleux perpétré contre leurs collègues et leurs camarades lâchement assassinés dans l’exercice de leur travail. Ils ont invité l’État à tout faire pour que leur sacrifice ne soit pas vain. Les orateurs ont eux-aussi déploré l’attitude de “nos amis” qui, semble-t-il, ont oublié les leçons de l’histoire. Ils ont demandé la libération totale de Kidal et la garantie de la sécurité des agents de l’administration.
Aux deux groupes de manifestants, le chef de Cabinet du Premier ministre, Amadou Diop, a dit comprendre l’amertume qu’ils ressentent. Une amertume aujourd’hui partagée par la nation entière. Il a invité les uns et les autres à garder la sérénité. Le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour gérer au mieux la crise en cours.
En attendant, trois jours de deuil sont décrétés au cours desquels, il a invité les maliens à se recueillir et à prier pour le repos de l’âme des disparus et un prompt rétablissement des blessés.
Source : Primature
