Les Bamakois n’ont pas répondu massivement à l’appel de la Synergie d’action pour le Mali qui avait initié une manifestation pacifique contre les délestages et la vie chère. Ils étaient juste une centaine des maliens à prendre leur courage à deux mains pour répondre à l’appel de la Synergie d’action, à la place de la liberté, pour dire non à la vie chère et surtout aux délestages de courant qui nuisent véritablement aux ménages. Cette faible mobilisation, selon les initiateurs de la manifestation, serait due à la peur de la répression, mais aussi à une mauvaise communication et organisation. L’objectif selon les organisateurs était de vaincre le signe indien de la peur et surtout de briser le mythe qui consistait à faire croire que nul n’est capable d’affronter les dispositifs répressifs mis en place par les autorités. Désormais c’est chose faite, la Synergie d’action a levé ce mythe. Cette manifestation sans coup férir va-t-elle donner des idées à d’autres mouvements pour entreprendre des actions ?
Le Coordinateur de la Synergie d’action pour le Mali qui se trouve être celui de la CMAS se dit très satisfait de la mobilisation, qui certes n’a pas été grandiose, mais pour lui l’objecvtif a été atteint et la symbolique était forte, celle de défier les autorités et de braver les forces de l’ordre pour exprimer son ras-le bol. Pour M Diawara l’objectif de la synergie d’action était non seulement de prendre date dans l’histoire en lançant un appel pressant aux maliens afin qu’ils se mobilisent pour dire non à la vie chère et aux délestages, mais aussi de briser le signe indien de la psychose que les autorités semblent imposer aux maliens et tendant à réprimer toutes voix discordantes. Ce signe a été vaincu car les quelques dizaines de manifestants se sont exprimés sans aucune entrave, ni jet de gaz lacrymogène encore moins arrestation avant, pendant et même après manifestation comme il était d’usage sous nos tropiques. Selon Youssouf Daba coordinateur de la Synergie d’action, cette manifestation n’est qu’une première et que dans les semaines voir les mois à venir, les membres de la synergie d’action vont non seulement tirer les leçons de la précédente, corriger les imperfections, mais aussi prendre langue avec d’autres mouvements afin de mettre véritablement en synergie leurs forces pour atteindre ensemble les objectifs auxquels ils se seraient assignés.
Cette manifestation sans coup férir va-t-elle donner des idées à d’autres mouvements pour entreprendre des actions ?
Selon nos informations d’autres mouvements et regroupements politiques à l’instar de l’Alliance du 31 mars pour le retour à l’ordre constitutionnel, s’apprêteraient à emboiter les pas à la synergie pour battre le macadam dans les jours voir les semaines à venir pour dire non à la situation de léthargie dans laquelle se trouve embourber le Mali et réclamer le retour à l’ordre constitutionnel. D’ailleurs demain mardi 11 juin 2024, l’alliance du 31 mars pour le retour à l’ordre constitutionnel serait en conférence de presse à la Bourse du travail, pour non seulement faire une évaluation des activités menées, mais aussi et surtout peaufiner une stratégie permettant de manifester comme la synergie contre la vie chère, les coupures intempestives du courant, les restrictions des libertés et surtout réclamer le retour à l’ordre constitutionnel avec la tenue dans un bref délai des élections.
En somme, le Mali est désormais empêtré dans un imbroglio politico-social voir sécuritaire. Pour éviter son effondrement les autorités avec à leur tête le Président de la transition le Colonel Assimi Goita, doivent parer au plus pressé pour combler le vide consécutif à la fin du délai souverainement fixé et qui devrait mettre fin à la période transition. Il faut désormais un compromis entre tous les acteurs sociopolitiques pour une fin heureuse de la transition.
Youssouf Sissoko