Le samedi 29 octobre, l’Association Cercle Yelimané Dagakané a organisé une manifestation à Paris pour demander la libération de tous ses membres emprisonnés à Yelimané. Cette manifestation a enregistré la présence de plusieurs militantes et militants de l’association en France.
Dans la déclaration liminaire lue lors de cette manifestation, l’Association Cercle Yelimané Dagakané s’adressant aux autorités du Mali, a indiqué qu’elle intervient aujourd’hui pour dénoncer la gravité des menaces de mort qu’ils (membres) subissent en ce moment précis de la part du Préfet de leur Cercle. Il ressort dans cette déclaration qu’aujourd’hui, presque tous les pays du monde, particulièrement en Afrique des citoyens dénoncent la mal gouvernance et la corruption et la manipulation des mœurs. Que la principale source de la mal gouvernance et de la corruption se trouve au niveau de certains individus malintentionnés qui sont déterminés à salir l’image du peuple et du chef d’Etat tel que le préfet de leur Cercle et consorts.
« Tant que sa mission va de mal en pire vis-à-vis de Yelimané on n’en finira jamais avec les murs des lamentations, et ce, quel que soit le niveau de probité et d’ambitions de certains chefs d’Etat pour leur pays. Il faut dire la vérité, le chef de l’Etat ne peut pas être sur tous les fronts pour combattre la corruption et la mal gouvernance. Il revient à chaque citoyen, quel que soit son niveau social, de s’approprier ce combat », a souligné l’Association Cercle Yelimané Dagakané. Et se demander en quoi le Chef de l’Etat est-il fautif quand un Préfet préfère être soudoyé par certains citoyens de Yelimané afin d’emprisonner les personnes avec qui il est en divergence d’opinions en oubliant sa propre mission ?
Par la suite, après avoir exposé tout leur courroux contre le Préfet de leur cercle, les manifestants de Yelimané Dagakané ont dénoté son incapacité à unir les fils de Yelimané et développer le Cercle. Pour cette Association, la gouvernance fonctionne et profite à la société dans son ensemble, c’est pourquoi, elle estime qu’il est nécessaire que les populations et les dirigeants doivent collaborer étroitement.
« A Yelimané, les dirigeants échangent peu et partagent rarement. Pour remédier à ce problème humain et de gouvernance, le gouvernement doit se doter des solutions qui lui permettent de rester en contact et de collaborer facilement avec la population, en toute sécurité car les mauvaises habitudes et la difficulté à muter rendent leur tâche compliquée », précise la déclaration. Pour Dagakané, dans un pays à gouvernance démocratique, l’Etat se doit de respecter, protéger et réaliser les droits fondamentaux de tout citoyen. « Pour mener à bien sa mission, l’Etat a alors besoin d’une interaction avec sa population en communiquant avec elle afin de connaître ses priorités et agir en conséquence », a indiqué l’association Cercle Dagakané.
L’Association Cercle Yelimané Dagakané créée par les ressortissants dudit cercle établis en France et ailleurs dans le monde, œuvre depuis des années à développer les conditions de vie des populations dudit cercle. Elle a à son actif, des centres de santé et écoles construits, des projets allant dans le sens du développement.
Le but de la manifestation du vendredi à Paris visait d’appeler à la libération de leurs camarades, Mallé Diawara et Bandiougou Diambou, deux membres influents du mouvement.
Adama Tounkara