A Koulikoro, à quelques 60 kilomètres de Bamako, capitale de la deuxième région administrative du Mali, des lycéens ont manifesté ce lundi, protestant contre l’enclavement de leur établissement dont la voie d’accès serait accidentée. Ils donnaient de la voix espérant ainsi attirer l’attention sur leur préoccupation et firent sortir les écoliers des classes pour les amener à soutenir leur cause.
Ensemble ils posèrent des barricades. Parvenue sur les lieux la police a violemment dispersé la manifestation à coup de grenades lacrymogènes.
Selon nos sources, c’est au cours de cette opération que le jeune Arouna Coulibaly, élève de la 9è année, a été atteint par le projectile du gaz tiré presqu’à bout portant. Son décès a été constaté à l’arrivé à l’hôpital central de Koulikoro. Une enquête a été ouverte pour situer les responsabilités.
L’enterrement de la victime, auquel notre envoyé spécial a assisté, a eu lieu hier mardi, après la prière de 16 H à Koulikoro. C’était en présence du ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales, Salikou Sanogo.
Après les morts du stade omnisports, Arouna Coulibaly vient allonger la liste des victimes du déficit de sécurité auquel les Maliens sont exposés au quotidien. Si ce n’est pas la route qui tue, du fait des chauffards qui reçoivent leur permis à domicile, du mauvais état des routes, ou des véhicules aux contrôles techniques défaillants, c’est le stade omnisports, quand ce n’est pas la bavure policière . Gageons que les hautes autorités maliennes, en particulier le ministre en charge de la sécurité, prendront leurs responsabilités. Nous y reviendrons.
B. Daou
