Mamourou Keïta, le maire du Mandé : Face à sa population, la mairie du Mandé fait le point de son bilan 2013.

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Le non paiement des taxes freine  les ambitions de la commune du Mandé

Face à sa population, la mairie du Mandé fait le point  de son bilan 2013
Mamourou Keita, maire du Mandé

La décentralisation, les services de base rendus à la population ; les recettes, les impôts et taxes, la mobilisation des ressources, le bilan programme annuel du PDSEC ; le recouvrement de la TDRL ont été entre autres points essentiels débattus par le maire du Mandé, Mamourou Keïta et ses collègues travailleurs devant les populations. C’était en présence du sous-préfet de Kalabancoro, Mme Cissé, Awa Diallo, le chef de la brigade territoriale, les autorités locales des 25 villages de la commune du Mandé, le weekend dernier à la mairie d’Ounzzinbougou.

C’est une première dans la commune du Mandé, qu’un maire rend compte de sa gestion à la population. Un exercice périlleux pour bon  nombre de maires pour qui connaît l’étiquette collé à tord ou à raison aux maires dans leur gestion communale. Mais Mamourou Keïta, comme c’est de lui qu’il s’agit, natif d’une contrée du Mandé particulièrement de Djoliba, a accepté de faire face à ses administrés, transparence oblige.

Ils étaient venus nombreux femmes et hommes de tous les 25 villages de la commune du Mandé pour discuter mais aussi interpeller le maire sur certains points qui les  préoccupaient. Après les remerciements du chef de village d’Ounzzinbougou, le maire de la commune a parlé de la décentralisation dans sa commune. A son tour, le S. général de la mairie, dans son intervention, a dressé le bilan des services de base de la commune rendus à sa population. Selon lui, les sessions du conseil communal se tiennent normalement, le délai moyen de délivrance des actes est d’un jour. Aujourd’hui, dans la commune du Mandé, le taux d’approvisionnement en eau potable est de 85%. En matière de santé, le taux de couverture des aires de santé de la commune est de 80% avec un taux de couverture en vaccination de 56,8% ;  un taux de consultation prénatale de 76% ; de celui de la consultation curative étant de 15%. En terme d’éducation, la commune du Mandé a 25 1er cycles, 20 second cycles soit un taux  de scolarisation de 65% avec 15, 13% de filles scolarisées. Il a indiqué que les recettes de l’année en prévisions étaient  de 3 097 291 443 FCFA dont 440 402 057 FCFA de réalisations soit 14, 22%. Concernant les impôts et taxes les prévisions étaient de 403 743 302 FCFA dont 68 646 751 de réalisations soit 17,00%. En matière de dépenses, les prévisions ont été estimées à 3 097 291 443 FCFA dont 491 391 355 230 FCFA de réalisations soit 15, 86%. Il ressort que le solde du 31 /12/2013 est déficitaire de 12 671 648 FCFA. Au constat, ce déficit est dû au non paiement des taxes dans la commune. Selon le maire, Mamourou Keïta, leur équipe a trouvé cette situation dans la commune. Alors, selon lui, l’habitude étant une seconde nature, leur équipe n’a pas voulu forcer les choses dès leur prise de fonction. Alors, pour combler cette lacune, il dira que la mairie  a jugé de prélever des taxes sur les permis de construire.  Dans la commune du Mandé, il a été révélé qu’une seule personne sans pression, ni contrainte d’aucune autorité locale se soumet chaque année au prélèvement des dues de la mairie.  L’homme se rend de Lui-même à la mairie pour payer ses taxes et impôts. Il a reçu de la main des autorités communales un diplôme de reconnaissance et d’encouragement. Les populations elles-mêmes dans leurs interventions ont déploré cette situation et ont demandé aux autorités communales de s’impliquer pour recouvrer les taxes communales.

 L’insécurité en question

Le chef  de la brigade territoriale, Keïta n’a pas a attiré l’attention sur la situation inquiétante de l’insécurité grandissante dans la commune du Mandé : attaques main armé, assassinats, vols etc. Il dira que la commune du Mande a le plus grand taux élevé de criminalité. Il a exhorté les autorités communales, les populations à les aider à enrayer le phénomène. Le maire s’est engagé à renforcer la capacité des gendarmes dans sa zone en augmentant l’appui de la mairie dans son volet sécurité. Aujourd’hui, force est de constater que la commune du Mandé est l’une des rares communes rurales à avoir informatisé son foncier. Le maire à largement éclaircie les lanternes des uns et des autres qui l’attendaient sur ce point. Selon Mamourou Keïta, la commune du Mandé n’a jamais procédé à un lotissement mais à plutôt  procédé au redressement. Il a par ailleurs invité  les gens qui s’adonnent aux spéculations des terres réservées par l’Etat pour autres besoins d’arrêter. Selon lui, la mairie du Mandé est informatisée.  Cette informatisation et cette connexion à internet a permis à la mairie de sécuriser son foncier, de nouer des contacts importants avec d’autres partenaires extérieurs mais aussi de pouvoir capitaliser ses acquis et  de se  projeter dans le futur. La mairie entend faire des forages, des adductions d’eau dans certaines localités mais entend aussi construire un abattoir et un marché de bétail a indiqué le maire. Le sous-préfet a au non du préfet félicité le maire et ses travailleurs, tous ses collègues pour le travail immense abattu dans leur commune dans un contexte de crise, surtout avec ce refus de paiement des taxes par les populations. Mme Cissé a déploré ce non paiement des taxes et se dit beaucoup gêné de cette situation. Elle a lancé un appel pressant aux populations d’aider les autorités communales qui a ses yeux ont fait un effort immense dans une commune qu’elle estime sans risque de se tromper se comparer à certaines communes urbaines sinon les dépassées. Elle a remercié le maire d’avoir accepté de se soumettre à cet exercice «  rendre compte aux populations » et accepter les critiques des uns et des autres. On peut dire sans se tromper que le maire, ses conseillers, les travailleurs de la mairie du Mandé ont remplie un contrat important  vis à vis de leurs populations.

Fakara Faïnké

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