Malversations et abus de pouvoir au champ hippique : Mamadou T. Konaté et Mamadou Baba Sylla pris dans un étau

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À la tête de la Ligue hippique de Bamako et de la Fédération malienne du hippisme depuis 14 ans, Mamadou Tièoulé Konaté et Mamadou Baba Sylla ne dorment plus que d’un œil. En plus des contestions dont ils font l’objet de la part des acteurs de la discipline, depuis quelques mois, ils collectionnent des revers judiciaires.

Mamadou Konaté

Ils sont en voie d’être inculpés pour détournement de plus de 130 millions de CFA par le pôle économique et financier. Mamadou Baba Sylla président de la fédération, Mamadou Tièoulé Konaté président de la ligue hippique de Bamako et Ousmane Sylla commissaire général des courses des deux entités sont, aujourd’hui, considérés comme des dirigeants en sursis. Au lieu de garder le profil bas dans pareille circonstance, Mamadou Tièoulé Konaté continue de défrayer la chronique au champ hippique.

Il a fermé l’unique compte connu de la fédération domicilié à la BMS à l’insu du trésorier qui était l’un des consignataires pour ouvrir deux nouveaux à la BRS sans l’aval du bureau fédéral. Entre temps, il s’est adjugé seul la signature des sorties d’argent dans les deux comptes en violation des règles régissant les associations au Mali.

Le fait de dissimuler le versement d’une subvention de l’Etat de 75 millions de FCFA et de plusieurs autres appuis des partenaires chiffrés à des dizaines de millions a été la goûtte d’eau qui a fait déborder le vase. Après la découverte par hasard, de l’existence de ses deux comptes, le trésorier officiel de la fédération a logiquement porté plainte contre X pour détournement. Ce qui est très normal !

En dépit des multiples tentatives du turbulent Mamadou Tièoulé Konaté qui était alors secrétaire général adjoint de la présidence de la République avant d’être conseiller spécial du président ATT afin d’étouffer cette affaire, la procédure a été poursuivie au niveau du pôle économique et financier. Pour se couvrir et justifier les dépenses fictives, le clan est passé par des méthodes peu orthodoxes. Entre autres surfacturation, création de société et montage grotesque qui n’ont pas échappé aux enquêteurs.

Toutes les personnes interpellées ont dénoncé la surfacturation monstrueuse et l’abus de confiance de la Fédération malienne du hippisme. À titre illustratif, plus de 130 millions de CFA auraient été détournés en 2010 à l’occasion du grand prix du Cinquantenaire. En attendant la cour d’assise, les déboires judiciaires de Mamadou T Konaté s’amoncellent.

Rétention du gain du cheval du chérif de Nioro

Mamadou Tièoulé Konaté n’a été stérile en imagination afin de se venger du trésorier dont la plainte a prouvé sa forfaiture à la face du monde. N’ayant pu expulser ce dernier du champ hippique, il s’en est violemment pris à certains journalistes dont il accuse d’avoir révélé l’affaire au grand jour.

Après une période d’accalmie suite au départ prématuré de son mentor du palais de Koulouba, Konaté l’homme aux narines évocatrices de malheur, revient à la charge. Cette fois, il s’en prend au chérif de Nioro du Sahel dont les chevaux avaient été envoyés à Bamako pour agrémenter le grand prix de la nation 2012.

Quand le camion de transport des chevaux de ce dernier en rentrant au champ hippique a heurté un côté de la porte d’entrée principale, le président de la ligue se saisi solitairement du dossier pour solder ses comptes. Sans aucune consultation préalable avec les autres membres de la fédération dont il n’est pas le président, Mamadou Tièoulé Konaté décida de confisquer sans aucune base textuelle, le gain du cheval du chérif, classé 2ème pour les besoins de réparation de la porte sans aucune sommation. Plus grave, par méchanceté gratuite, il décida de confisquer également le gain du cheval de Dramane Sissoko, du fait que les deux chevaux partagent la même écurie. Écœuré par la tournure des événements, ce dernier a porté plainte contre Mamadou Tièoulé Konaté pour abus de pouvoir. N’ayant d’autre choix face à ces preuves, le tribunal de la commune II a condamné le président de la ligue à payer 130 000 FCFA à titre de principale et 50 000 FCFA de dommages et intérêts. Un montant qu’il s’est acquitté après l’échec de son appel devant la cour d’appel.

La  Rédaction

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