Maliens, réveillez-vous !

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Du toit de notre rédaction, nous voyons les « têtes couronnées » du régime arborer une mine de deuil et, certains opérateurs économiques, une moue au coin de la bouche. Surtout, après l’annulation de dizaines de contrats, signés dans une opacité totale, ou presque, au ministère de la Défense et des Anciens « Combattus ». Ne dit-on pas qu’à «  quelque chose malheur est bon ! »

La suspension de tous les programmes budgétaires par le FMI et la Banque mondiale, suite à l’achat controversé de l’achat de l’avion présidentiel, et l’audit ordonné à cet effet, au ministère de la Défense et des Anciens Combattants par ces deux institutions, a permis de mettre à nu les  vrais-faux  et « faux-vrais marchés, concoctés à dessein au ministère de la Défense.

D’un coût global de 106 et de 20 milliards CFA, ces marchés liés aux équipements militaires sont truffés d’irrégularités. Avec, à la clé, des surfacturations à la pelle. Réalisés, par le Bureau du Vérificateur général et la section des Comptes de la Cour suprême, les audits ont permis d’identifier des surfacturations, estimées à 29 milliards CFA. S’y ajoutent, les marchés passés de gré à gré, en violation du code des marchés publics.

Ces détournements déguisés du dénier public auraient pu passer, comme lettre à la poste, si ces audits n’avaient pas été menés dans la caverne d’Ali Baba. S’agissant, particulièrement du second marché de 20 milliards CFA en passe d’être attribué à un concessionnaire de la place, certains confrères restent sceptiques quant à ses critères d’attribution. Ils annoncent, déjà, des pots-de vin d’une valeur de 4 milliards CFA, promis aux « têtes couronnées » du régime.

C’est dire combien le mal est profond dans notre pays. Un pays dans lequel, la corruption n’est ni chronique, ni critique, mais clinique. La délinquance financière frôle la gangrène. Un seul remède pour préserver le reste du corps….social : amputer.

La lutte contre la corruption et la délinquance financière passe, d’abord, par le respect du code des marchés publics, tripatouillé à dessein par certains hauts cadres. Avec la complicité passive de nos autorités. Il est temps, grand temps, pour notre pays d’emprunter les voies de la vertu. Du moins, si nous voulons sortir notre pays du gouffre. Réveillez-vous ! Comme qui dirait. Car cette fois-ci, c’est un sommeil de trop. Dormir, c’est mourir un peu ; c’est mourir tout court.

Oumar Babi

 

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