Pour marquer ses cent jours de captivité et réclamer la libération d’Olivier Dubois, près de 70 personnes se sont réunies ce samedi 18 juillet à Bamako pour une marche sportive. Une discipline pratiquée par le journaliste indépendant. Installé au Mali depuis 2015, il est l’unique otage français connus dans le monde depuis son enlèvement à Gao le 8 avril dernier par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, une branche du groupe terroriste al-Qaïda.
Rassemblés sur les berges du fleuve Niger, les amis, confrères ainsi que de simple Bamakois ont tenu à scander ensemble leur unique mot d’ordre : « Liberté pour Olivier Dubois ». Une mobilisation à l’initiative d’un collectif de soutien dont Célia d’Almeida journaliste et amie de longue date est la porte-parole.
« Je suis partagée entre la tristesse qu’il ne soit pas là et la joie de voir que tout le monde est présent. Cette énergie positive que l’on partage avec Olivier quand on marche, on va la raviver en espérant que ces ondes-là lui arrivent et qu’elles puissent le porter dans ce qu’il est en train de traverser actuellement », explique-t-elle.
Situé à l’est de Bamako, le parcours a été choisi parce qu’il a été le dernier qu’Olivier Dubois a foulé en famille avant sa captivité. Une distance de 5 km avalée à travers champs dans la bonne humeur et en musique par les participants vêtus de tee-shirt blanc à l’effigie du journaliste français ou portant le slogan « #FreeOlivierDubois ». .
« C’est de notre devoir, de mon devoir, de faire en sorte que tout le monde sache qu’aujourd’hui il y a un ressortissant français, un journaliste qui a voulu faire son travail et qui s’est retrouvé enlevé, parce que, justement, il a voulu nous informer », lance Deborah Al Hawi Al Marsi, la mère deux enfants d’Olivier Dubois.
La manifestation s’est terminée au bout de deux heures par des accolades et des mots d’encouragement. Tout le monde à Bamako souhaite une libération rapide du journaliste français afin de pouvoir de nouveau marcher à ses côtés.