Mali : Une commission ad-hoc créée par le CNT pour enquêter sur l’affaire Issa Kaou Djim

2 Nov 2021 - 02:36
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Mali : Une commission ad-hoc  créée par le CNT pour enquêter sur l’affaire Issa Kaou Djim
CNT
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Les membres du conseil national de la transition réunis ce lundi en huis-clos ont mis en place une commission ad-hoc pour enquêter sur l’incarcération du 4ème vice-président du parlement, Issa Kaou Djim. Une commission ad-hoc a été mise en place par les membres du Conseil national de la transition pour statuer sur l’affaire Issa Kaou Djim. Pour le conseil Aboubacar Sidiki Fomba, l’objectif de cette commission n'est de déclencher  un bras de fer avec la justice. « Non, nous n’allons pas travailler à soutenir Issa Kaou Djim contre la loi parce qu’il est l’un des nôtres. La commission va enquêter sur les propos tenus par l’accusé pour savoir s’il n’outrepasse pas les textes qui régissent le conseil national de la transition. Au terme, une décision sera prise pour éviter que ce genre de situation ne se produise », a expliqué Aboubacar Sidiki Fomba. Et de rassurer que la commission va travailler conformément aux textes à la matière. « Il faut le radier » Plusieurs membres du CNT seraient d’avis à la levée de l’immunité parlementaire de l’ex-leader du M5-RFP. «  On n’a pas besoin d’une telle commission parce qu’on n’a pas été élu », lâche un membre du CNT, qui a voulu garder l’anonymat. « Il faut le radier. Trop, c’est trop », a déclaré un membre du CNT qui a assisté à la plénière de huis clos sur la mise en place de la commission ad-hoc. Ce membre de l’organe législatif de la transition estime qu’Issa Kaou Djim est une entreprise de destruction de la transition. « Dans cette vidéo, il ne s’attaque pas seulement au Premier ministre, mais indirectement au Président de la transition. Il outrepasse les limites de la liberté d’expression », assène notre interlocuteur qui rappelle que les textes permettent à Issa Kaou Djim d’interpeller le gouvernement en questions orales devant le CNT. Les moins radicaux, selon nos sources, ont planché à un dénouement heureux de cette affaire en proposant lors du huis-clos qu’une délégation de l’organe législatif de la transition aille à la rencontre de Premier ministre. Mais, cette proposition a été balayée d’un revers main par certains. Ceux-ci soutiennent que le premier ministre Choguel Maïga n’a pas porté plainte contre Issa Kaou Djim suite à ses propos que la justice qualifie «d’atteinte au crédit de l’Etat ». Le premier ministre de la transition qui a été virulemment critiqué par le 4ème vice-président du CNT n’a pas porté plainte. C’est plutôt le procureur du Tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako qui s’est autosaisi de l’affaire. En attendant que la commission ad-hoc du CNT rend les résultats de son enquête, Issa Kaou Djim continue à méditer sur son sort à la prison centrale de Bamako, où il est incarcéré depuis la semaine dernière. Il est inculpé pour flagrant délictuel« d’atteinte au crédit de l’Etat et trouble à l’ordre public ». Dans le code pénal malien, toute ‘’atteinte au crédit de l’Etat’’ est passible d’une peine d’emprisonnement de trois mois à deux ans, et d’une amende de 24.000 à 240.000 francs. Le vendredi dernier, lors de la comparution de l’accusé, le procureur a requis trois mois de prison ferme et la défense a sollicité une liberté provisoire qui a été rejetée par le tribunal. Le délibéré de cette affaire qui défraie la chronique est prévu le 3 décembre prochain. Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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