Mali: Un téléthon et des concerts à Bamako au profit des populations du nord

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BAMAKO, 20 juin (Xinhua) — L’Association des artistes, producteurs et éditeurs du Mali organise le 21 juin prochain un concert VIP suivi d’un téléthon, en guise d’élan de générosité et de solidarité à l’endroit des populations du nord de ce pays, a annoncé mardi le président de ladite association, le musicien Salif Kéita.

Salif KEITA

Ce concert VIP qui se tiendra au Centre international des conférences de Bamako, enregistrera la participation de grands artistes dont Salif Kéita lui-même, suivi d’un téléthon, a martelé le “rossignol de la musique malienne” .

“Pour le concert VIP, le ticket d’entrée fait 20 000 FCFA, c’est peut-être beaucoup compte tenu de la situation actuelle du Mali. Mais, c’est pour la bonne cause et 20 000 FCFA c’est tellement peu pour sauver 40 000 personnes au nord”, a déclaré le président de cette Association.

Celui-ci a également annoncé un autre concert qui se tiendra le 30 juin au Stade Modibo Kéita dont le ticket d’entrée coûtera 2 000 FCFA, toujours en faveur des régions du nord du Mali, ajoutant que “les recettes issues de ces deux spectacles et les fonds collectés à partir du téléthon seront dédiés aux populations desdites régions”.

M. Kéita a invité les mélomanes et les artistes à venir soutenir ladite Association dans l’organisation de cette manifestation qu’il qualifie de “fête du coeur”.

S’agissant de l’acheminement des dons qui seront issus de ces différentes manifestations, il a fait savoir que “nous sommes en de bonnes mains avec la Croix-Rouge qui a l’habitude de faire ces choses. Elle sait exactement comment il faut acheminer ces dons-là”.

Publié le 2012-06-20  | French. News. Cn

 

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7 COMMENTAIRES

  1. TELETHON POUR LES OCCUPANTS DU NORD. COMMENT CETTE AIDE VA PARVENIR AUX MALIENS VICTIMES DE LA CRISE? LES DONS QUI ONT ETE FAITS ONT D’ABORD SERVIS LES TERORISTES

  2. Dans le même esprit une soirée est organisée par les maliens de France à l’iniative des ressortissants des régions Nord du Mali.
    Cette soirée aura lieu le samedi 23 juin 2012 dans la salle du Gymnase Lemarchand à Sévran Beaudettes à partir de 18 heures jusqu’à minuit.
    Les grandes griotes maliennes ont décidé d’animer la soirée benevolement.
    Il y aura Mama Draba Assa Dramé Oumou Kouyaté Oumou Diabaté Hawa Djoukouna Diabaté Yaye Sacko Wandé Kouyaté n°1 et 2 Yassa Dramé Yakaré Soumano Sekou Kouyaté Djénéba Seck Sounkou Sacko Fatim Diabaté et plein d’autres dont j’ai oublié les noms.
    La participation est de 10 euros et les dons seront les bienvenus même si c’est 1 euros.

  3. Le pêché originel

    Sommes-nous encore capables d’apprendre de nos erreurs de gouvernance de ces 50 dernières années?

    Avons-nous les capacités intellectuelles et politiques nécessaires pour décoder la géopolitique qui nous tombe sur la figure avant qu’il nous fauche les pieds au milieu de nulle part?

    A regarder de près le film des opérations cauchemardesques depuis janvier 2012, de leurs gestions et de leurs analyses calamiteuses de Koulouba jusqu’au simple internaute sur un forum d’informations sur le Mali, en passant par Kati, Ouaga (pour la médiation) et New York (conseil de sécurité de l’ONU), rien n’est sûr!

    1. L’erreur d’appréciation du président ATT et de ses conseillers militaires.

    “L’armée de nos besoins plutôt que l’armée de nos habitudes”.

    Voilà le concept mal fécond du dernier 20 janvier que le général président ATT défendait encore après  3 jours du début des hostilités, sans commune mesure, au nord de notre pays.

    A elle seule, cette expression explique tout le comportement d’ATT dans le système de défense du Mali en général et dans la gestion de la crise du nord en particulier.

    En effet, il montre, une sous-estimation grave des menaces qui planaient sur la sécurité du pays et explique pourquoi lui et son gouvernement ont facilement accepté de démilitariser le nord à la faveur des accords d’Alger de 2006
    (à l’époque la guerre n’avait pas éclaté en Libye et l’alibi de “combattants revenus dans leur pays avec armes et bagages” ne pouvait pas tenir la route). 

    Et pourtant c’est là le point de départ de l’ouverture de la boite de Pandore au nord du Mali. 

    Paradoxalement là dessus les maliens ont plébiscité ATT sur le sujet en 2006 et 2007 ( plus de 70% au premier tour des éléctions présidentielles de 2007) au détriment d’IBK qui s’était farouchement oposé aux accords d’Alger de 2006  (moins de 20% dans les mêmes éléctions).

    Pour qui connait le septentrion malien, c’était avant, une zone garnisons, soigneusement mise en place par le président Modibo Keita, pour parer à toute éventualité, car lui au moins savait ce qu’il faisait quand bien même qu’il n’a pas fait “les plus grandes académies militaires du monde”.

    Le lieutenant Moussa Traoré et sa bande à Kissima Doucara n’avaient pas beaucoup de notions de l’administration et des finances publiques à l’époque du CMLN, mais au moins ils ont eu le mérite de comprendre la stratégie militaire du Président Modibo et de le maintenir voire même de le renforcer.

    Après les accords de Tamanrasset et le Pacte National en 1992, les présidents Alpha et ATT ont cru, à tort, que le dispositif militaire des années 60 qui a perduré jusqu’au début des années 90 était désuet et ne pouvait plus durement et efficacement servir le Mali dans sa politique de sécurité et de défense nationale.

    La flamme de la paix à Tombouctou et le dialogue mal placé (permettant d’intégrer sauvagement des anciens combattants rebelles dans l’armée et dans l’administration, et à quel poste?) valaient (à leur yeux) mieux qu’une garnison bien équipée à Kidal où à Aguelhoc avec une discipline militaire stricte.

    Conséquence, il y a eu stratification de l’armée avec retrait du commandement sudiste au profit d’unités spéciales sur fond d’autonomie issue des accords dont les commandements furent allègrement laissés au ressortissants du Nord, principalement des Touareg et des arabes quand bien même qu’ils ne sont pas majoritaires au Nord.

    Après tout, quand on ne doit faire, désormais, que 10 ans maximum à Koulouba, mieux vaut laisser pour la postérité plus de puits, de systèmes d’addiction d’eau potable, et de centres de santé, plutôt que des garnisons imprenables au nord puis que nos frères du nord nous ont juré une loyauté sans faille.
    C’est promis et c’est juré!

    Voilà mes chers amis, la matrice mère de la pensée ALPHA/ATT, qui est à la base du concept étourdissant de “l’armée de nos besoins plutôt que l’armée de nos habitudes” matérialisé par ATT dans ses accords et compromis “inadmissibles” pour tout autre malien non initié.
    Mais aussi, plus grave encore, dans l’orientation suicidaire de nos dépenses militaires vers le fonctionnement plutôt que vers l’investissement.
    C’est pour cela que nous avons plus de généraux et de colonels que quiconque, et je vous laisse volontiers deviner leurs charges d’entretien annuelles et le rapprocher au prix des orgues de Staline (l’un des points forts des groupes armés de tout genre qui ont défait l’armée malienne au nord). 

    Alors en 20 ans, Alpha et ATT ont misé sur la bonne fois et les bonnes volontés de groupes tribaux touareg et arabes très disparates dans leurs comportements et dans leurs états d’âmes sans chercher à savoir l’alchimie, les codes et les lois qui régissent l’équilibre sinon les équilibres des rapports de forces de ces peuples si proches de nous par la nationalité mais, en même temps si lointains de part leurs cultures, je dis bien leurs cultures puisqu’il y a plusieurs, et de part leur milieu naturel.

    C’est ainsi qu’Alpha a ignoré, à tort, les arabes au profit d’autres groupes tribaux, alors qu’ATT les a chérit, à tort également, au détriment de d’autres groupes tribaux dont celui d’Iyad Ag Ghali, les Ifoghas dont le nom nous est tous familier à travers nos cours de géographie “l’ardrar des Iforas”, comprenez par là, montagnes des Ifoghas.
    En référence aux chaines montagneuses qui font du camp d’amachach de Tessalit un lieu unique et objet de toutes les convoitises au Sahel.

    La première chose qu’il faut noter c’est que, du président Modibo à ATT, la gestion du nord à tantôt pris en compte la dimension militaire, soit au maximum (guerres et représsions sans concession) soit au minimum (négociations laxistes et mal ficelées) sans jamais vraiment intégrer au maximum la dimension sociale et tribale qui constitue pourtant la cheville ouvrière des cultures des peuples de cette région du Mali.

    S’agissait-il d’un mauvais calcul politique ou politicien, pour perpétrer les rivalités intercommunautaires, et asseoir facilement au nord les bases de la république ou serait-il le fait d’une mauvaise lecture sociale du Mali? 

    J’attends les mémoires de nos trois désormais ex-président encore en vie pour vous répondre.

    Une chose est certaine, c’est cette dimension sociale et tribale qui est à la base des rivalités entre le Colonel Major El Hadj Gamou (Tribu Imghas) et d’Iyad Ag Ghali (tribu Ifoghas) d’une part et entre les arabes du nord et certains tribus touareg d’autre part.

    Je ne parle même pas des Sonraïs, l’ethnie majorité par excellence au nord, des peuls et des bellahs, sinon nous allons rentrer dans un autre système solaire et je ne suis pas sûr que notre navette spatiale va tenir les années-lumières de parcours à faire même avec un astrophysicien à bord.

    Donc restons dans la galaxie Touareg/arabes.

    Et c’est cette rivalité qui plombe plus, aujourd’hui, le Mnla plutôt que qu’une hypothétique absence de reconnaissance de la communauté internationale de son “Azawad”. 
    Et paradoxalement il en profite d’ailleurs pour s’assurer la primauté dans les négociations avec le gouvernement malien et les médiateurs de la CEDEAO malgré le fait qu’il n’a pas la supérioté militaire sur le terrain contrairement à l’Ansar Dine d’Iyad Ag Ghali.
    Et si le Mali et sa république étaient en réalité victime des contrecoups des rivalités millénaires entre communautés et peuples du nord? Une sorte de terre fragile incapable de supporter les bouillonnements des magmas venant de ses propres entrailles.

    A y regarder de près le tableau des jeux complexes de rivalités souvent à couteau tiré, nous sommes en réalité dans 50 années d’erreurs de gestion du septentrion Malien.

    Même si nous mettons de coté les erreurs militaires (de 1963, 1990, 1994…) et les erreurs de déficit de développement dans ces zones (malgré l’agence du développement du nord, ADN et le récent programme de développement PSPSDN d’ATT), il nous reste toujours une erreur résiduelle: 

    C’est celle de ne jamais su réconcilier les cœurs et les esprits dans une logique de construction nationale plutôt que tribale et de canaliser les chefferies traditionnelles dans un idéal patriotique en transcendant les clivages tribaux des différents peuples qui vivent au nord du Mali.

    Au sud, on est d’abord malien avant d’être Bambara, Malinké, Bobo, etc. Mais, au nord, on est d’abord arabe, ifoghas, imghas avant d’être malien.

    Cherchez l’erreur!!!

    2. Après l’erreur d’appréciation, le péché originel?

    Alors avec la mauvaise lecture des putschistes du 22 mars de la situation du Mali, le défilé de la honte de la classe politique et de la société civile à Ouagadougou pour une lutte de pouvoir transitoire, et les divisions politiques aigues à Bamako, tout porte à croire que le Mali n’a pas encore les moyens de corriger l’erreur résiduelle.

    Et avec un président par intérim (tabassé et convalescent à Paris) dont beauoup, pour l’instant, préfèrent ignorer volontiers, le vrai pouvoir, en tout cas si on s’en tient à ce qu’on voit et entend, les hésitations et les ratées à l’ONU sur le dossier de la crise malienne, et les pressions internationales pour négocier et pour sortir de la crise au mépris souvent des réalités du terrain en terme de composition ethnique, de positions militaires acquises, des fardeaux et des sacrifices endurées dans le passé pour le Mali, des efforts de construction nationale des uns et des autres, des réelles intentions des uns et des autres envers le Mali, de la loyauté des uns et des autres envers le Mali, font craindre le pire:

    un risque de commettre un autre péché originel qui portera en lui le germe d’une future déstabilisation encore plus dévastatrice pour le Mali.

    Alors, qu’est ce qu’on fait, on reprend les mêmes et on recommence?
     

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