Alors que nombre d’observateurs s’accordent à présenter la situation malienne comme l’une des crises les plus négligées par la communauté internationale, les Maliens semblent se résoudre à cheminer vers l’intérêt suprême de leur mère patrie. En effet, les évènements qui se sont succédé, depuis le 24 mai 2021, date du coup de force militaire ayant renversé le Président de la Transition Bah N’Daw, sont assez révélateurs sur la nouvelle dynamique que le désormais président de la transition, en la personne du colonel Assimi Goita, en parfaite harmonie avec la majorité du peuple, veut insuffler à la marche du pays, en dépit des infligées par la CEDEAO et la Banque mondiale et celles brandies par l’Union africaine sans compter les intimidations de la France avec la suspension de ses opérations militaires conjointes avec les forces maliennes.
Par ailleurs, pour maître Cheick Oumar Konaré, «le coup d’Etat du 18 aout 2020 ressemblait plutôt à un arrangement», contrairement au précédent qui en est réellement un et annonçait un vent de changement véritable. Force est de reconnaitre la justesse de ce propos en ce sens que les vrais acteurs du renversement du régime d’Ibrahim Boubacar Keita, qui forment le mouvement politique M5-RFP, furent marginalisés au lendemain du coup d’Etat du 18 aout 2021 par la junte militaire présidée par le colonel Goita. Aujourd’hui ce même Assimi Goita semble prendre la résolution bienséante d’aller dans le sens de la gestion consensuelle du pouvoir à travers l’octroi de la primature au M5-RFP. Nombre d’autres indices laissent espérer, depuis quelques jours, un sursaut national incontournable à une sortie de crise, à savoir : la concordance de l’écrasante majorité des voix qui réclament une diversification du partenariat militaire, la décrispation actuelle du climat sociopolitique, la suspension de la grève de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), le choix unanime et cohérent du mouvement hétéroclite qui s’est porté sur Choguel Kokala Maiga pour occuper la primature, la réception très prometteuse mardi 2 juin 2021 de diverses corporations professionnelles, d’associations de femmes et de jeunes au palais présidentiel par le tout nouveau président de la transition, etc. Ce qui constitue un paradoxe dans cette péripétie, c’est bien que le colonel putschiste, qui a piétiné et la constitution et la charte de transition, parait avoir selon toute évidence plus de légitimité qu’un Ibrahim Boubacar Keita lors de sa deuxième investiture en 2018, tant est grand l’espoir que la majeure partie de la population place en cette transition. Tous les feux sont au vert pour Assimi Goita et même ses détracteurs semblent adhérer à sa cause. Par-delà des hommes de presse d’envergure, se reconnaissent en lui une frange considérable de la jeunesse ainsi que des leaders religieux, entre autres, sans compter ses assises au sein de l’armée. Bref, autant de circonstances favorables mesurables à celle de 2013, tant le Mali retrouve la voie de l’unité tel qu’en témoigne la réconciliation entre le M5-RFP et son autorité morale Mahmoud Dicko. En définitive, si aux yeux de la communauté internationale le colonel Goita est illégitime, à la dimension nationale il semble jouir de la sympathie du peuple dont la longévité sera tributaire de l’usage qu’il en fera.
Ousmane Tiemoko Diakité
Bien dit Mr Ousmane Tiemoko Diakite ! Seul un patriote peut vous comprendre ! Le sursaut national : quelle force fédératrice !
Que DIEU sauve le Mali !
Invertir officiellement un auteur de deux coups d’État militaires en 9 mois est un véritable acte de cambriolage politique contre la République…
Les membres du M5-RFP doivent être très désespérés de leurs carrières politiques respectives pour emprunter une telle voie.
Allons-nous vers un sursaut national? Comment et pourquoi ? Parce que Choguel et Assimi Goita l’ont tout simplement demandé ? IBK et Boubou Cissé n’avaient-ils pas aussi demandé un sursaut national ?
Aujourd’hui, c’est le souhait de tout bon citoyen Malien de voir en fin notre pays retrouver la paix pour pouvoir réellement investir dans nos projets de développements socio-économiques.
Mais mon impression actuelle est que nous faisons complètement faute route en prenant le désordre pour le développement. Et cela n’est pas sans conséquences…
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