Mali: un an après après des violences meurtrières, un influent imam demande justice pour les victimes

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L’influent imam malien Mahmoud Dicko, qui a mené la fronde politico-sociale en 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keïta avant le coup d’Etat d’août, a demandé dimanche “justice” pour les victimes d’un week-end meurtrier de contestation qui avait officiellement fait 11 morts il y a un an.

“Nous demandons tout simplement la justice”, a clamé l’imam devant une assemblée réunie devant sa mosquée du quartier Badalabougou de Bamako, là où des forces de l’ordre étaient intervenues contre un rassemblement de fidèles. Au moins onze personnes avaient été tuées, selon le gouvernement, l’opposition parlant de 23 morts.

Les heurts, dans la nuit du 11 au 12 juillet 2020, au pic de la contestation contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), avaient également fait 40 blessés parmi les fidèles et une centaine de blessés du côté des forces de l’ordre, selon un bilan officiel.

Ces heurts étaient intervenus aux abords de la mosquée de l’imam Dicko, au coeur d’une capitale d’habitude préservée des violences quasi-quotidiennes qui endeuillent une large partie du pays.

Dimanche après-midi, Mahmoud Dicko était assis entre plusieurs membres du mouvement dit du 5-Juin (M5), collectif hétérogène qui s’était agrégé contre le pouvoir à la mi-2020, et dont un membre est désormais à la tête du gouvernement dominé par les militaires putschistes. Etaient notamment présents un ministre issu du M5, l’imam Oumarou Diarra, à la tête du département de l’Action humanitaire, et un membre de l’organe législatif faisant office de parlement durant la transition, le Conseil national de transition.

Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, lui aussi issu du M5 et dont la présence avait été annoncée, n’était finalement pas présent.

Dans son discours, l’imam Dicko a répété que “l’armée doit rester une armée républicaine au service du peuple et non le contraire”. “Le peuple malien ne donnera un chèque en blanc à personne”, a-t-il dit, répétant une formule qu’il avait largement utilisée du temps de la fronde anti-IBK. Il faut, selon M. Dicko, “aller droit au but”: “organisons des élections fiables et crédibles qui honoreront notre pays, et pour le reste, Dieu nous aidera inch’allah” (“si Dieu le veut”, en arabe).

Les militaires, qui ont pris le pouvoir en août 2020 puis démis neuf mois plus tard le président de transition et son Premier ministre avant de s’arroger le fauteuil présidentiel, ont promis un retour à l’ordre constitutionnel lors d’élections en février 2022.

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9 COMMENTAIRES

  1. Parler de la destruction des biens publics comme l’a fait RAS BATH sur TV5 pendant qu’on parle de l’assassinat des innocents est immoral.
    C’est essayer d’accuser les responsables de l’organisation de la marche.
    S’IL Y’A ASSASSINAT,LA DECENSE EXIGE DE NE PAS MÊLER D’AUTRES AFFAIRES AU RISQUE DE LE MINIMISER.
    La sécurité des bâtiments sont de la responsabilité des autorités politiques en place.
    S’ils sont détruits même par l’appel des dirigeants politiques,c’est celui chargé de les protéger qui est fautif.
    Les manifestants se sont dirigés à sebenikoro,pourquoi n’ont ils pas saccagé la maison d’IBK?
    Pourquoi n’ont ils pas pu accéder à d’autres lieux publics annoncés notamment le palais présidentiel?
    On a jugé nécessaire de protéger certains bâtiments,pas d’autres.
    Les RESPONSABLES POLITIQUES chargés de la sécurité des bâtiments avaient des choix à faire face une manifestation légale.
    Soit empêcher tout accès vers ces bâtiments comme on l’a fait à sebenikoro.
    Soit laisser les manifestants occupés les bâtiments en mettant en place une ceinture de sécurité en cas de débordement.
    Les deux cas n’ont pas été envisagés dans les bâtiments cassés.
    Occuper les bâtiments publics pour exprimer ses sentiments n’est pas illégal.
    Il s’agissait d’organiser l’occupation des bâtiments par les responsables des manifestants ou empêcher qu’ils s’approchent,si on constate un désordre dans les rangs des manifestants.
    DES PERSONNES QUI ONT ÉTÉ CAPABLES D’ENGAGER LES FORCES SPÉCIALES CONTRE LES MANIFESTANTS SONT SÛREMENT CAPABLES DE LAISSER LES BÂTIMENTS CASSÉS POUR DISCRÉDITER LES LEADERS DU M5-RFP.
    Le tabassage de DIONKOUNDA TRAORÉ jusque dans son bureau est il de la faute des manifestants ou une faute de l’organe chargé de la protection du président de la république?
    Si c’est la faute des manifestants,il faut supprimer l’organe chargé de la protection du président de la république pour faire confiance à bonne moralité des maliens.
    Il en est ainsi des bâtiments cassés c’est à dire on ne doit jamais avoir l’autorisation de l’autorité compétente pour manifester car cette autorisation sert à mettre en place des mesures pour entre autres assurer la protection des bâtiments publics.
    L’ASSASSINAT DES MANIFESTANTS DOIT ÊTRE LE SEUL CAS À DÉNONCER SI ON VEUT ÊTRE DANS LE SENS DE LA DÉFENSE DES INTÉRÊTS SUPÉRIEURS DU MALI PAR LA SAUVEGARDE DES DROITS DE MANIFESTER LIBREMENT.
    Un démocrate ne confond jamais protection des droits essentiels de la population à l’exigence de la prise de responsabilité des autorités compétentes concernant la protection des bâtiments publics.
    MAHMOUD DICKO est une honte pour le peuple malien.
    S’IL PENSAIT PRIORITAIREMENT À CES PERSONNES QUI SE SONT SACRIFIÉS POUR LUI,ON SERAIT ENTRAIN DE FAIRE LEUR PROCÈS.
    Au moment où les COLONELS se bousculaient devant sa porte,s’il avait exigé rapidement l’arrestation des coupables avant toute négociation dans la gestion du pouvoir,ce serait fait rapidement.
    Il avait L’AUTORITÉ de mobiliser les manifestants contre les putschistes.
    Mais il a préféré négocier des fonctions politiques et certainement des marchés publics pour les proches.
    Le discrédit s’en est suivi.
    Il n’a plus D’AUTORITÉ SUFFISANTE d’imposer quoi que ce soit aux COLONELS.
    On ne peut que compter sur la volonté politique de CHOGUEL MAIGA face aux COLONELS pour faire la lumière sur les tueries.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

  2. Cet imam dit du n importe quoi. Comme il a perdu sa crédibilité dans le pays sauf après des ignorants, il veut se blanchir. Honte à lui. Pourquoi n a t’il pas dit et insisté toujours depuis les événements. Se voyant lâché par les militaires et la population responsable, il veut se blanchir et récupérer une crédibilité qu il n aura plus jamais. Seuls les irresponsables lui donneront une importance.

  3. Voila pourquoi les pays comme la Chine ne veule pas se meler de la religion.Tu peux attendre 20 ans pour obtenir la licence d’ouvrir une mosquee, une eglise, un synagoque.Et jamais la religion ne dit un mot politique.Dans les pays en developpement ou le taux d’alphabetisation est faible, ou les intellectuels se comptent, la region ou l’idolatrie est un frein au developpement.
    Pourquoi la Chine s’est beaucoup plus developpe que l’Inde? La religion est un poids pour l’Inde.

  4. Sacré imam politicien. Il fait tout, mais absolument tout pour ne pas tomber l’oubli de l’opinion.

    Pensées rebelles.

  5. Diko tu répondras devant dieu il est le meilleur des juges tu as fait tué des enfants innocent et qui ne savent pas pourquoi ils sont dans rue parce-qu’ils son manucule

  6. Je suis personnellement pour la justice dans cette affaire mais il qu’elle la justice juste. Des actes incaeptables ont été posés pendant ces violences. Il y a bien évidemment les morts d’hommes qui sont inaceptables. Il y a également des domages matériels causés à la communauté et à des particuliers. Cette fois-ci on n’a pas besoin de fouiller trop loin pour trouver les auteurs. Il y a des gens qui ont donné des ordres en public dans ce qu’ils ont appelé “la désobeissance civile”. C’est une insulte à l’intellignence de tous, même de nous autres qui sommes pas des professionnels du droit, qu’une désobéisance civile se faisse avec des pillages, des casses, des rançonnages, des vols, des saccages sous caméras. Il faut de la justice pour tous. Ceux dont les véhicules privés ont saccagés sous caméra à la Radio-Mali par exemple doivent être endemnisés non pas par l’état mais par les auteurs des dix commandements qui ont dirigés les foules sur les services publics.
    Nos impôts ne doivent pas servir à endemniser alors que les auteurs des actes sont connus.

    • Tu as un peu de cœur ? Rien n’est comparable à la vie humaine. Les bâtiments administratifs qui ont été saccagés, ces mêmes bâtiments, certains sont reconstruits et d’autres dans un proche jour, seront construits, mais ces jeunes qui ont été assassinés à sang-froid, ne pourront plus jamais être récupérés.
      C’est abominable et absolument ignorant et sauvage de justifier la tuerie des hommes par la destruction des bâtiments qui ne sont que des matériaux (sable, ciment, gravats ou vitraux).
      Aller massacrer les gens jusque dans la mosquée, je crois pas que le malien soit aussi criminel et abominable.
      Ce que j’en veux à Dicko : c’est son silence incompréhensible jusqu’à ce jour, si Dicko avait honnêtement pris ce dossier en mains, en ce moment déjà justice était rendue à ces victimes, mais hélas ! Paix aux âmes des disparus.

      • C’est bien toi l’ignorant parce tu ne sais même pas lire. Où est ce j’ai dit que la tuerie était une bonne chose? Mais inciter les gens à casser les proriétés privées et le bien publics et vouloir que l’état paye cela à la place des coupables est-il juste à tes yeux?. Il faut être absolument ignorant et avoir un coeur caleux et absolument biaisé pour accepter cela. Je veux une indemnisation mais par les responsables des actes qui ont causés les domages. A la difference de toi je suis logique et juste.

  7. LE CRIMINEL DICKO DEMANDERAIT JUSTICE, APRES AVOIR ENVOYE SES VOYOUS CONTRE LES BIENS DU PEUPLE MALIEN! SENTANT LE PEUPLE VENIR DEMANDER SA TETE, IL ANTICIPE ET VEUT SE PASSER COMME JUSTE-JUSTICIER MAIS C EST UN INCONSCIENT ET UN HYPOCRITE…

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