Mali : Timbuktu Institute note une dégradation accélérée du contexte sociopolitique et sécuritaire

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Timbuktu Institute a publié sa Lettre de l’Observatoire – Janvier 2023. Le document porte sur l’« Évolutions de la transition et nouvelles dynamiques sociopolitiques et sécuritaires au nord du Mali » . Il s’agit d’une analyse sur des évènements de l’année écoulée au Mali et de la première quinzaine de Janvier 2023.

Tensions avec la France, la CEDEAO, le G5 Sahel, le Niger et, dernièrement, la Côte d’Ivoire. Selon le rapport de Timbuktu Institute, la transition malienne fait face ces derniers mois à beaucoup de turbulences internes notamment à cause de l’inflation et la hausse des prix des produits de première nécessité. Aussi, les différends avec les mouvements signataires de l’Accord de paix, ainsi que les tensions avec la MINUSMA ne participent pas, selon l’institut, à « une normalisation des relations avec les pays de la sous-région et avec la communauté internationale ».

Autres signes de la dégradation accélérée du contexte sociopolitique, Timbuktu Institute pointe du doigt la récente interdiction des ONG recevant un financement français, le musèlement des hommes politiques et une certaine instrumentalisation de la justice. « Des signaux d’un climat tendu ne jouant pas en faveur d’un apaisement du climat sociopolitique », peut-on lire dans le rapport reçu par Maliweb.net. Le retour mouvementé de l’Imam Dicko d’Arabie Saoudite ce samedi 14 janvier n’augure pas, selon Timbuktu Institute, de meilleures relations avec les autorités actuelles.

Au Nord du Mali

L’audio du Général Alhadji Gamou lançant un appel « pour mobiliser le maximum de volontaires de sa communauté pour faire face à l’Etat Islamique au Sahel » et le fossé qui s’élargit entre le gouvernement et les mouvements signataires prédisent de potentiels «affrontements avec l’implication de plusieurs acteurs au Mali ». Consciente de la menace, l’Algérie pointe son nez à Koulouba. Timbuktu Institute se demande si l’Algérie ne cherche pas à se protéger des effets d’une éventuelle crise au nord du Mali, en dépêchant, à Bamako, le 9 janvier dernier, son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.

Timbuktu Institute est un centre de recherche pour la Paix. Il a ouvert son bureau de Bamako en mars 2021, au cours d’une cérémonie présidée par le ministre de la Réconciliation nationale, le Colonel Ismaël Wagué.

Mamadou TOGOLA/maliweb.net

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1 commentaire

  1. To begin many of people in Northern Mali are from Algeria. It would be big relief to see them go back. Thereof easing stress on resources in North Mali. Why should conditions change for those ” free loaders”.
    I hope General Gamou find fighters he need. Unfortunately his partnering plus reliance on french have proven to be bad plus costly decision that led Bamako not to give his condition adequate concern. Even worse it will be slow moving steps plus stages affair to get him assistance he need. Until then he must devise way to fulfill his security needs. Hopefully he will find that way.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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