C’est la Cour suprême du Mali qui est inculpée et mise sous mandat de dépôt pour les six magistrats et auxiliaires de justice. Ils sont accusés de faux, usage de faux et de concussion, ou encore d’extorsions de fonds sur des citoyens avec intimidation et abus de pouvoir.
Dans l’une des affaires, un juge d’instruction convoque un citoyen malien qui a plutôt un portefeuille garni. Il dépose sur la table un dossier monté de toute pièce, menace de mettre en prison le citoyen convoqué et lui demande une forte somme d’argent pour enterrer l’affaire.
En commençant sa lutte contre la corruption et la délinquance financière par le monde de la justice, le nouveau pouvoir malien, qui fête ses cents jours, fixe le cap pour dire que nul ne sera au-dessus de la loi. Et pour signifier que cette lutte va s’étendre à tous les autres domaines, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a déclaré, cette semaine, qu’il vient de mettre à la disposition de la justice son dossier de corruption.
Pendant la campagne électorale, Ibrahim Boubakar Keïta avait pris l’engagement de mener une « lutte implacable » contre la corruption qui sévit au sein de la société malienne, à tous les niveaux, depuis des décennies.
Par RFI