Mali : signature d’un pacte de stabilité sociale et de croissance pour apaiser le climat social

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Dans le but d’apaiser le climat social, le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, a présidé la cérémonie de signature par le Premier ministre et les partenaires sociaux du pacte de stabilité sociale et de croissance assortie de son plan d’action. C’était le vendredi 25 août au Centre international de conférences de Bamako (CICB).  

Le pacte de stabilité sociale et de croissance assortie de son plan d’action est un document dynamique conçu pour apaiser le climat social et contribue au progrès économique en vue de la réalisation de la justice sociale et du travail décent pour les masses laborieuses du pays. « Son objectif général est de favoriser à l’instauration et à la consolidation d’un climat social apaisé, propice à l’émergence économique, à travers une transformation structurelle de l’économie », a rappelé le ministre malien du Travail, de la Fonction publique, et du Dialogue social, Dr Fasoun Coulibaly.

Le pacte de stabilité et de croissance, qui devrait diminuer les grèves des travailleurs, est bâti autour de sept chapitres découlant des recommandations de la conférence sociale tenue du 17 au 22 octobre 2022. Selon le ministre Coulibaly, le plan d’action 2023 -2025 du pacte compte 65 domaines et 125 activités programmées. Ces activités, explique-t-il, portent entre autres sur l’extinction des procès-verbaux de conciliation avec les syndicats des travailleurs, l’organisation des élections professionnelles et de représentativité, l’adoption d’une politique de travail, etc.

Le pacte est le résultat de la volonté commune pour les partenaires sociaux parties (Ndlr, syndicats, patronat et gouvernement) d’œuvrer à l’instauration d’un climat social serein sans lequel aucune activité productive ne peut être réalisée, a indiqué Mossadeck Bally, président du Conseil national du Patronat du Mali (CNPM). Il constitue un outil précieux pour la pacification du climat social et du développement durable. « Sa pleine réussite dépend du respect des engagements. Sur ce plan, nous savons compter sur la bonne foi du gouvernement », a fait remarquer Yacouba Katilé, secrétaire général de l’UTM et représentant des centrales syndicales.

« Dans un pacte, il y a toujours des concessions sur la base de la détermination à renoncer à des intérêts forts pour sauver le pays. Il est le résultat d’énormes sacrifices sans la moindre compromission. Nous mesurons la pleine convergence de vue entre les travailleurs et le gouvernement », a expliqué le secrétaire général de l’UNTM, qui a insisté sur le respect des engagements.

Après des attentes et engagements contenus dans le présent document de pacte, l’objectif ultime qui est celui de la justice sociale sera une réalité à l’aune de la mise en œuvre du plan d’action qui y est annexé. La signature du pacte ouvre une nouvelle ère propice et dynamique. « Cette nouvelle dynamique des relations professionnelles devra permettre de trouver des solutions efficaces durables pour la relance de l’emploi, de l’entrepreneuriat et de l’investissement », a souligné le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue Social.

400 préavis de grèves enregistrés en quatre ans

Le Premier ministre, Dr Choguel K Maïga, a salué la signature du pacte de stabilité social et de croissance. Il découle de la volonté des parties à œuvrer ensemble afin d’assurer un climat social serein gage de la croissance et le développement. De janvier 2019 au 31 décembre 2022, les syndicats ont déposé 400 préavis de grève sur la table du gouvernement, soit 100 préavis par an. « Cette cérémonie est l’aboutissement d’intenses efforts consentis par le gouvernement et les partenaires sociaux et économiques » a souligné le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta. L’esprit du pacte est d’instaurer un climat apaisé, stable propice à l’émergence économique.

Face aux défis auxquels le pays fait face depuis 2012, le gouvernement a pris d’énormes décisions dont la dernière en date est l’uniformisation et l’harmonisation de la grille salariale des fonctionnaires militaires et civiles. Ce qui a permis d’apaiser le climat social. Sans apaisement, « on ne peut pas lutter contre le terrorisme », a insisté le chef de l’Etat. Ceci est d’autant plus juste que les grèves peuvent perturber l’approvisionnement des troupes sur le terrain.

La cérémonie a pris fin par la signature du pacte de stabilité sociale et de croissance par les syndicats, le patronat, le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, du ministre de l’Economie et des Finances et du Premier ministre.

Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net

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