A Bamako, le Premier ministre par intérim, le Col. Abdoulaye Maïga, a lancé hier lundi les travaux de la première conférence sociale du pays. Pendant six jours, les membres du gouvernement, les syndicats et les représentants du secteur privé malien vont identifier les problèmes qui minent le monde du travail.
Au Mali, environ 344 préavis de grèves ont été enregistrés par le Ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social et ses services centraux et déconcentrés entre 2019 et 2021. Ces préavis de grèves suivis souvent par les arrêts de travail ont affecté sérieusement certains secteurs vitaux du pays tels que l’éducation, la santé, la justice, le trafic aérien, l’économie nationale et même la sécurité. Les autorités de la transition veulent, à travers cette conférence sociale, aboutir à un pacte de stabilité sociale. Pour la circonstance, les délégués des centrales syndicales, le patronat et les représentants de l’Etat vont engager les débats autour des multiples revendications syndicales dans les secteurs public et privé.
La conférence sociale va porter, selon la ministre du Travail et de la Fonction publique, Awa Paul Diallo, sur l’exercice de la liberté syndicale, les revendications salariales et l’amélioration des conditions générales de travail, la représentativité syndicale, la gestion des carrières, la santé et la sécurité au travail, les licenciements . S’y ajoute à la gestion des questions liées aux départs volontaires, des compressés, les questions d’intégration des contractuels dans la fonction publique et la sécurisation des lieux de travail.
La tenue de la conférence sociale est une recommandation du dialogue national inclusif et les assises nationales de la refondation qui avaient enjoint au gouvernement à trouver une solution durable et pérenne des conflits liés au travail.
Ainsi, elle devrait permettre à l’Etat, le patronat et les syndicats de faire un diagnostic clair des causes réelles de la détérioration constante du climat social, d’identifier les inégalités salariales et leurs causes pour plus d’équité et de justice sociale. « La conférence sociale permettra d’identifier les besoins de renforcement des capacités des acteurs tripartites, les besoins de renforcement du cadre juridique et institutionnel du dialogue social, de favoriser l’élaboration et la signature d’un Pacte de stabilité sociale et de proposer des mécanismes appropriés de préservation d’une paix sociale durable », a souligné le premier ministre par intérim. Lequel a endossé la détérioration du climat social aux facteurs démographiques, les inégalités sociales, les licenciements aux motifs économiques et l’absence des services sociaux de base dans certaines parties du pays.
Le Gouvernement Malien organise cette conférence sociale en coopération avec le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), les Organisations syndicales de travailleurs, avec l’appui technique du Bureau International du Travail (BIT). Elle doit aboutir à l’élaboration d’un pacte de stabilité sociale et un plan d’action de mise en œuvre des recommandations.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
Depuis toujours, les syndicats se sont battus sans succès pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, pour faire taire les différents mouvements et frondes sociaux, les gouvernements successifs se sont contentés de faire des saupoudrages au lieu de mettre à plat les problèmes et trouver les solutions.
Bonjour;
quelque soit le résultat des travaux de cette conférence il faut s’en féliciter et dire merci aux initiateurs de cette étape dans le parcours du gouvernement du Mali.
Cependant la conférence sociale va porter sur une liste de sujets qu’elle se propose de traiter: je veux attirer l’attention des conférenciers sur un problème qui est posé à tous les travailleurs, il s’agit du déplacement des populations.
En effet les conditions de travail commencent par, comment se rendre sur les lieux du travail.
Il me semble que c’est un sujet qui hante les nuits de beaucoup de maliens qui veulent aller travailler.
Merci et bon courage à tous.
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