Mali: nouvelle journée de contestation à Bamako à l’appel de l’opposition

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Un rassemblement est prévu, ce vendredi après-midi, sur la place de l’indépendance à Bamako. Depuis le 5 juin, le mouvement de contestation demande la démission du chef de l’État.

Place de l’indépendance, les leaders de ce mouvement d’opposition sont attendus. La tribune des officiels commence à se remplir progressivement et les manifestants sortent leur pancarte ou leur vuvuzela. Les leaders du M5, c’est-à-dire le Front des partis de l’opposition, EMK, la coalition de la société civile, et la CMAS de l’Imam Dicko, prendront la parole à partir de 14h en heures locales. Les organisateurs préviennent : les discours seront brefs cette fois et tous insistent sur le côté pacifique de cette manifestation. Car ce rassemblement inquiète à Bamako, dans les arcanes du pouvoir et au-delà des frontières du Mali. Les crispations sont, en effet, montées d’un cran ces 15 derniers jours depuis la manifestation du 5 juin.

La principale revendication demeure la démission du chef de l’État, car selon ce que confiait une manifestante « il n’a plus de solution pout le Mali ». Néanmoins, çà et là, le discours s’était quelque peu adouci après la première manifestation du 5 juin. L’imam Mahmoud Dicko sur notre antenne s’était montré ouvert à un dialogue avec le chef de l’État, à condition que le président « écoute tous les Maliens », affirmait-il.

Ibrahima Boubacar Keïta a tendu la main plusieurs fois ces derniers jours. Dimanche dans une allocution à la nation, ce mardi au centre des congrès, où il notamment proposé de former un gouvernement d’union national. Une proposition tout de suite rejetée par le M5 qui ne s’est pas déplacé au CICB d’ailleurs pour entendre les propositions du président. Depuis, le discours des opposants s’est à nouveau durci. Ils maintiennent leur cap y compris devant la délégation de la Cédéao, l’organisation ouest-régionale, dans la capitale depuis hier. Elle n’a pas obtenu des organisateurs le report du rassemblement programmé cet après-midi.

Échec de la Cédéao

Cette nouvelle manifestation suscite des crispations politiques. Le président de l’Assemblée nationale a mis en garde les marcheurs, les assimilant aux jihadistes. C’est justement pour tenter de trouver une issue à cette crise socio-politique que la Cédéao a envoyé sa délégation. Elle est notamment composée des ministres des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire, du Nigeria et du Niger ainsi que la président de la Commission.

Cette mission de la cédéao à Bamako s’achève en principe ce vendredi après-midi « sans grand résultat » d’après nos informations. « Nous avons souhaité sans succès que l’opposition, la contestation reporte la manifestation prévue aujourd’hui », a confié à RFI un membre de la délégation de la Cédéao. La même source poursuit : « Les deux camps doivent apaiser la situation ».

La délégation a rencontré majorité, l’opposition avec son leader l’imam Mahmoud Dicko et le président malien IBK. Le tout sans résultats tangible. Même si dans l’entourage de l’imam Mahmoud Dicko, on se dit persuadé que l’institution sous-région peut contribuer à la décrispation. D’ailleurs toujours d’après nos informations, il n’est pas exclu qu’au moins un chef d’État de la sous-région envisage le déplacement de Bamako.

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5 COMMENTAIRES

  1. Jeux de poker et ivresse du pouvoir, l’autopsie de l’agonie d’un régime au Mali

    Il a fait plier ATT et a réussi le retrait de la loi controversée instituant code de la famille au Mali en 2010.
    Il a fait partir le premier ministre qui se voyait tigre, Soumeylou Boubeye Maiga, en avril 2019 quand l’insécurité devenait incontrôlable pour le gouvernement IBK au centre et au nord du pays.

    Aujourd’hui, avec le FSD (Front de sauvegarde à la démocratie), l’EMK Espoir Mali Koura) et pleins d’autres organisations et associations politiques ou de la société civile, il prend le leadership du mouvement M5 RFP, (Mouvement du 5 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques) fait déplacer à bamako une mission de médiation d’urgence de la CEDEAO et empêche le régime IBK de dormir depuis plusieurs semaines.

    L’imam Dicko, suscite crainte et espoir en même temps, d’un ton toujours nonchalant il distille ses vérités au régime IBK et le met face à ses échecs sécuritaires, éducatifs, sanitaires et de gouvernance.

    Artificier des rassemblements XXL à Bamako, c’est un professeur agrégé du drainage des foules à haut débit et un excellent orateur aussi écouté qu’érudit, « le très respectueux et éclairé » comme aime l’appeler son gendre Issa Kaou N’Djim, porte parole de la CMAS, l’association de sympathisants et soutiens de l’imam Dicko.

    Pour la première fois depuis 2013, IBK sent le pouvoir lui filer entre les mains, il n’aime pas ça du tout le bourgeois gentilhomme!
    Alors il court bribribri tout droit pour écouter son « grand républicain » le général d’armée Moussa Traoré; ordonne séance tenante l’application totale et sans condition de l’article 39 de la loi 2018-07 portant statut du personnel enseignant au Mali depuis 2018.
    Loi qui fut bafouée depuis par le régime IBK et piétinée par Boubou Cissé, le boucher de l’école malienne qui a fermé carrément pendant 6 mois l’accès à l’enseignement aux enfants maliens.

    Avis public aux femmes des enseignants qui étaient déjà parties de la maison, « Revenez mesdames, c’est le fonds qui manque le moins »!

    Donc de revirements en concessions, la tension et la crainte montaient au firmament à bamako à l’approche de cette journée du 19 juin, deuxième sortie du M5-RFP après celle du 5 juin pour exiger la démission d’IBK et son régime (assemblée nationale et cour constitutionnelle comprises car elles ont prêté allégeance à IBK au lieu de représenter le peuple malien).

    Dans un contexte d’un pays en lambeaux sécuritaires du Nord au sud, occupé par des forces armées criminelles et disparates, tombée en désuétude d’une pauvreté grandissante et d’une crise institutionnelle née des contestations post électorales et laminé par la grande corruption, le pays meurt à vue d’œil.

    La mission CEDEAO à la rescousse du pays, avait reçu des assurances des leaders du M5 RFP à l’hôtel Salam de bamako hier 18 juin, ils ont tenu leur promesse et ont écourté le rassemblement de ce jour 19 juin après que les représentants envoyés remettre à IBK sa démission à Koulouba fut empêchés d’y accéder à la batisse coloniale perchée sur la colline dominant la ville des 3 caïmans.

    Le pari était de manifester massivement sans casser ni brûler mais de pouvoir donner ou tenter de le donner une lettre de démission au féru du latin grec sans y employer le plus que parfait du subjonctif dans la langue de Molière.

    Stratégie d’épreuve de nerfs, d’intimidation, de dissuasion et d’usures: une stratégie de joueur de poker.

    La conquête du pouvoir passe par la conquête de l’image ou plus précisément de l’image de marque des conquérants. Il ne s’agit pas seulement de gagner la partie mais il faut la gagner en restant propre ou presque.

    Poker gagnant ou reculade défaitiste de l’imam ?

    À y voir clair l’imam veut couper court l’herbe sous les pieds de tous ceux qui lui attribuent un agenda islamiste dans la conquête du pouvoir au Mali.
    Alors il veut mettre le caractère non violent de son mouvement en avant au risque de démobiliser ses troupes chauffées à blanc et de donner un temps précieux de souffle au régime IBK à bout de souffle.

    Mais prônez la non violence est elle une bonne stratégie pour déboulonner un pouvoir corrompu et tentaculaire?

    En tout cas, méfiez-vous de la bête blessée, vous diront tous les bons chasseurs!

    Dans le registre de la chasse, le chat 🐈 est un patient et habile chasseur, peut être que l’iman Dicko joue au chat 🐈 et à la souris 🐁 avec IBK.

    Mais quelle que soit l’issue de ce mouvement de contestation sans précédent déclenché au Mali, la gouvernance IBK des 2 prochaines années (si jamais elle arrive au bout) ne serait plus comme celle des 7 autres années passées à berner le peuple malien jour et nuit 🌙 qu’il pleuve qu’il vente ou qu’il neige, oh plutôt qu’il soulève la poussière ocre!

    Salute

  2. Toute fois…, s’il accepte de démissionnez… !

    Si vous choisissez un Président de Transition…

    Choisissez Modibo SIDIBE ou

    Mountaga TALL comme Président de la Transition.

    Et donnez-leur…, à l’UN ou l’Autre, la possibilité d’être Candidat à l’élection présidentielle anticipée.

    L’Un ou l’Autre fera un bon Président.

    Il fera du Macky SALL. C’est à dire qu’il va s’atteler à développer le pays et non pas se contenter d’être Président.

    Vivement le Mali pour nous tous.

  3. M5-RFP, vous faites des meetings, des rassemblement et des marches.

    Vous demandez la démission du Président IBK, qui refuse de démissionner.

    Vous trouvez pas que vous pédalez dans la choucroute… ?

    Lui ne va pas démissionner.

    Il attend que vous vous fatiguiez. Ensuite il fera former son Gouvernement.

    Vous, vous risquez de vous diviser. Parce que certains parmi vous pourraient bien finir par se lasser et entrer dans son Gouvernement.

    C’est déjà arrivé. Vous savez… ?!

    Vivement le Mali pour nous tous.

  4. Il faut reconnoitre qu’apres avoir use 7 Premiers Ministres aboutir a la conclusion que Boua le ventru IBK ne peut pas travailler avec les humains et c’est lui Boua le ventru IBK le probleme du Mali car il est nullard, ecervele, incompetent et incapable. Boua tu peux lire cet Hymen du Wasulu et degager: “Si tu ne peux organiser, diriger et défendre le pays de tes pères, fais appel aux hommes les plus valeureux;
    Si tu ne peux dire la vérité, en tout lieu et en tout temps, fais appel aux hommes les plus courageux;
    Si tu ne peux être impartial, cède le trône aux hommes justes;
    Si tu ne peux protéger le fer pour braver l’ennemi, donne ton sabre de guerre aux femmes qui t’indiqueront le chemin de l’honneur;
    Si tu ne peux exprimer courageusement tes pensées, donne la parole aux griots.
    Oh Fama! Le peuple te fait confiance, il te fait confiance parce que tu incarnes ses vertus.”

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