Selon nos sources, sur la carte du Mali, il n’y a aucun doute. Le village figure bel et bien sur la carte de notre pays. Mais depuis un certain temps, la Mauritanie est en train de grignotée sur les prérogatives administratives du Mali dans le village.
Nos sources nous enseignent, sur la base des témoignages recueillis sur place, que l’unique école franco arabe qui y sied est l’œuvre de la Mauritanie. C’est elle aussi qui paie les fonctionnaires qui y servent. Il y a aussi un puits à grand diamètre creusé par Nouakchott. Le hic dans tout cela, c’est la détention des cartes d’identité mauritaniennes la population locale. Le poteau rose a été découvert par une patrouille de l’armée malienne, dirigé par le lieutenant colonel Mohamed S. Koné.
Interrogé par les militaires maliens, un enseignant répondant au nom de Meyara Sidy Ould Bebeka a souligné que : « le puits à grand diamètre et l’école coranique sont l’œuvre du gouvernement mauritanien ». Pratiquement tous les habitants de la localité ne disposent que de pièce d’identité mauritanienne. Selon lui, les enseignants et les autres fonctionnaires de la localité reçoivent leurs soldes du gouvernement mauritanien. Quand bien même que le village est situé géographiquement sur le territoire de la République du Mali. La Mauritanie a t-elle profité de l’occupation du nord du Mali par les narco-djiahdistes pour annexer ce bout de notre territoire national ? Ou bien, les populations se sentant abandonnées par Bamako ont préféré tomber entre les bras de la Mauritanie ? L’on ne peut jurer de rien, mais force est de reconnaître que le gouvernement malien doit prendre le problème à bras le corps pour éviter à l’avenir un différend frontalier qui pourrait déboucher sur des incidents fâcheux.
Les deux pays doivent par exemple procéder illico presto à un bornage de frontière pour une réelle délimitation de cette frontière poreuse qui est devenue le repère des terroristes et le terreau de la grande criminalité avec à la clé le trafic de drogue. Le village de Beize n’est pas un cas isolé nombreuses sont les localités frontalière où Bamako n’a pas de représentant. C’est la raison pour laquelle il y a eu des incidents entre Maliens et Guinéens à Siradiouba et récemment dans le cercle de Kangaba, où il y a de cela quelques jours, une patrouille de la gendarmerie est tombée dans une embuscade tendue par des militaires déguisés guinéens en chasseurs, selon la population locale. Le différend, qui opposait un compatriote à un guinée, est né de la découverte d’un gros morceau d’or dans un puits d’orpaillage situé en territoire malien. Le seul malheur de nos compatriotes est d’abriter ce site d’orpaillage. Le bilan des affrontements est lourd, plus d’une trentaine de morts, dont deux gendarmes maliens, qui ont été abattus de sang froid par des militaires guinées sous le manteau des chasseurs. Selon le témoignage des rescapés, le plan de bataille utilisé par les assaillants ne trompe guère. C’est une stratégie de guerre purement militaire. Deux choses, ou ce sont des anciens militaires, ou des militaires en activité. La seconde hypothèse est défendue par les villageois, qui semblent reconnaître certains combattants, lesquels serviraient dans l’armée guinéenne. Car, entre eux villageois, ils se connaissent. Ce sont des gens qui se côtoient tous les jours. Donc, ils ne peuvent se tromper sur l’identité des soit disant chasseurs guinéens.
Il y a donc lieu de faire sien, un adage du pays de la teranga dit que : « quand un étranger construit chez toi ce qu’il n’a pas l’intention de partir ».
Badou S. Koba