Des centaines de personnes ont manifesté vendredi à Bamako pour une prolongation du pouvoir de la junte au Mali et contre les “diktats” de l’organisation régionale Cédéao qui exige la tenue d’élections en février comme prévu, a constaté un correspondant de l’AFP.
Lors d’un sommet jeudi, la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, 15 pays) a exigé des militaires qui ont renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta le “respect strict du calendrier de la transition” vers le rétablissement d’un pouvoir civil.
Se disant “très préoccupée par la lenteur dans la préparation des élections” prévues fin février, elle a affirmé que leur tenue dans les délais était “non négociable”. Les manifestants rassemblés vendredi à Bamako à l’appel d’un influent chef religieux musulman, le chérif de Nioro (nord-ouest) Bouyé Haïdara, une des figures de la contestation contre M. Keïta qui avait précédé le putsch, ont rejeté ces injonctions.
“Nous demandons trois ans de transition militaire pour redresser le Mali”, a déclaré Moulaye Yaffa, l’un des organisateurs. “Le Mali a toujours écouté la Cédéao, résultat: des élections mal organisées et des coups d’État.
Cette fois nous allons prendre le temps nécessaire pour redresser le Mali”, a-t-il dit. “Nous ne demandons que la prolongation du délai de la transition conformément aux recommandations de notre guide, le chérif de Nioro, et après Bamako nous allons continuer partout”, a assuré un manifestant, Seydina Allaye Cissé. “On s’oppose au diktat de la Cédéao. Trop, c’est trop !” s’est écriée Aïda Sissoko, une enseignante qui participait à la marche.
A la suite du putsch, la Cédéao avait pris des sanctions essentiellement économiques et suspendu le Mali de l’organisation. Ces sanctions avaient été levées à la suite de l’engagement des militaires dirigés par le colonel Assimi Goïta sur la voie d’une transition de 18 mois maximum. Mais depuis, le colonel Goïta a mené en mai un nouveau coup de force en déposant le président de transition Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane, et la communauté internationale exprime des inquiétudes croissantes sur le respect des échéances.
Qui peut dire que IBK a été mal élu en 2013 ? De mémoire de Malien, c’est la meilleure élection jamais organisée sur nos terres. Que ce soit en terme de fiabilité ou même de participation. C’est le peuple qui a choisi IBK et la Cédéao ne peut pas être comptable de son bilan. Il faut vraiment avoir un peu dignité, et arrêter de mentir pour manipuler le peuple. De toute façon, les décisions de la Cédéao sont appel. Au Mali de se conformer ou de quitter. Le choix est bien simple. La Mauritanie a quitté la Cédéao en 2000, pourtant l’organisation existe toujours. D’ailleurs, sept ans plus tard soit en 2017, la même Mauritanie a voulu réintégrer l’organisation sous-régionale pendant que le Maroc aussi lui adressait une demande d’adhésion en bonne et due forme. Donc, le chien aboie la caravane passe…
—
Pensées rebelles.
𝔄ℒ_ℑ𝔄Z€€ℜ𝔄Ŧℂ𝔄𝕀ℒℒ€
Comments are closed.