Au Mali, l’opposition continue de se mobiliser contre le projet de référendum constitutionnel après les grandes marches du mois dernier. Le référendum a été reporté sin die et le président Ibrahim Boubacar Keïta a entamé des consultations en recevant notamment le chef de fil de l’opposition Soumaïla Cissé mais la coalition du «non» au référendum n’en démord pas. Rassemblée au sein de la plateforme «Antè A Bana» (Touche pas à ma Constitution) elle a tenu un meeting hier, jeudi 3 août, à la Bourse du travail de Bamako.
Les militants de la plateforme Antè A Bana ont accueilli son porte-parole Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, célèbre polémiste de retour d’une tournée en Europe.
Pour Abdrahamane Diarra, président des jeunesses du parti d’opposition UDR, cette mobilisation doit entraîner un retrait « pur et simple » du projet de réforme constitutionnelle.
« L’objectif de la plateforme ‘Antè A Bana’ n’est pas de négocier une relecture ou un amendement supplémentaire du projet, mais le retrait pur et simple, assure-t-il à RFI.
Parce que nous estimons que la tenue du référendum dans notre pays aujourd’hui, dans le contexte actuel, serait une violation de l’article 118. Il stipule clairement qu’il ne peut y avoir de révision ou de poursuite de révision de la Constitution tant qu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire ».
Pour les opposants au référendum, l’insécurité dans le nord du pays empêche une consultation régulière des électeurs.
Publié le 04-08-2017
Il n’y a pas lieu de négocier une relecture ou un amendement supplémentaire du projet, mais le retrait pur et simple. L’article 118 stipule clairement qu’il ne peut y avoir de révision ou de poursuite de révision de la Constitution tant qu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire. Il est clair que le Gouvernement n’arrive pas à exercer sa pleine compétence de gestion sur aucune des 5 Régions du nord ( Gao, Kidal, Tombouctou, Ménaka, Taoudéni ). Il faut signaler que c’est sous pression des rebelles que les Régions de Ménaka et Taoudéni ont vu le jour. Avec tout ça les autorités, pardon IBK, trouvent les moyens d’affirmer que l’intégrité du territoire n’est pas atteinte. Où allons-nous ?
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