L’imam Mahmoud Dicko, ancien président du Haut conseil islamique malien et éminente figure religieuse au Mali, a procédé, samedi 7 septembre, à Bamako, au lancement d’un mouvement politico-religieux qui a pour nom la Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS). Cette annonce s’est accompagnée de bon nombre de critiques à l’égard de la gouvernance du Mali.
Plus de 4 000 personnes sont bercées par des chants religieux avant l’arrivée de l’Imam, Mahmoud Dicko. Et puis lorsqu’il fait son apparition, accueilli en véritable guest-star. Dans la salle se trouvent des hommes politiques maliens de la majorité et de l’opposition. Sans porter de gants, le parrain de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants, critique la gouvernance malienne.
« On était dans une situation de mauvaise gouvernance. Progressivement on va vers une situation de non-gouvernance », a déclaré Mahmoud Dicko avant d’ajouter que « ce qui va faire céder la digue, c’est d’abord cette gouvernance catastrophique ».
La CMAS, mouvement politico-religieux malien est né. Dans le public, Mahmoud Dicko n’a que des partisans comme cet homme, un artisan. « On ne peut pas laisser le pays comme ça. Il faut un mouvement pour contrecarrer la corruption et la mauvaise gestion », a-t-il souligné.
Mahmoud Dicko veut « secouer le cocotier » et il a un allié de taille, le shérif de la localité de Nioro, un autre influent leader religieux malien.
Publié le 08-09-2019