Mme Diop Fatoumata Sy, entrepreneure à Bamako, est et a toujours été pour l’égalité entre l’homme et la femme. «Je suis restauratrice, je travaille à mon propre compte depuis des années, je dirige des femmes ainsi que des hommes », raconte-t-elle. L’égalité des genres est un débat d’actualité au Mali où il y a de nombreuses personnes attachées à la tradition et qui sont contre la promotion des droits de la femme.
« Je contribue au même financement des dépenses de la famille au même titre que mon mari, ou même plus. Pour moi, la femme peut se conformer à l’homme sur le plan professionnel », poursuit l’entrepreneure. Fatoumata Sy est propriétaire d’un joli restaurant à Kalaban Koro et très apprécié par les habitants du quartier.
Tout le monde devrait recevoir un traitement égal et ne pas être discriminé en fonction de son sexe. Tel est la conviction de la plupart des gens surtout les femmes. Les femmes dans leur majorité pensent qu’elles peuvent assurer autant que les hommes le rôle de chef dans l’entreprenariat, la gestion du foyer, le commerce et saisir plein d’opportunité qu’on peut leur offrir.
Partout dans la société malienne, beaucoup de questions et de débat ont été soulevés par rapport à l’égalité entre l’homme et la femme. D’âpres Issa Coulibaly, imam du à Garantiguibougou, « le devoir de l’homme c’est de pouvoir subvenir à tous les besoins essentiels de sa femme. Après le mariage, la femme te doit obéissance et respect. Nos femmes font partir de notre propriété », explique-t-il avec un air sérieux.
Les hommes dans la grande majorité ont la manie de penser que la femme ne peut et ne sera jamais égale à l’homme. Pour l’imam Coulibaly, les femmes ne pourront jamais être les égales des hommes dans la société malienne malgré la publicité qu’on fait autour du sujet. «Ses mentalités des Occidentaux resterons en Europe pas ici», précise-t-il.
Pour les défenseurs des droits de la femme, quand on parle de l’égalité entre l’homme et la femme, ça doit vraiment être sur tous les plans. Pourtant on constate dans la plupart des cas que la principale charge au sein d’un foyer revient à l’homme. «Dans ma famille, les popotes, l’électricité, l’eau, la scolarité des enfants sont pris en charge par mon mari. Je suis commerçante, vu que ce n’est pas assez rentable, j’arrive seulement à payer mes tontines et mes petits besoins d’à côté », déclare Adja Sogoba, une commerçante.
Mme Diop Fatoumata Sy, elle qui a une entreprise, se réjouit que de nombreuses femmes trouvent de quoi survenir à leur besoins en travaillant. «Nous faisons le commerce, nous faisons des travaux mécaniques. Tout ças pour dire que tout ce qu’un homme peut faire une femme peut le faire aussi. Il suffit juste que les femmes arrivent à se positionner, politiquement, économiquement et culturellement dans leur pays ».
Kadidiatou Diakité, stagiaire