Pour y parvenir elles les communautés ivoiriennes et maliennes de Pogo et Zegoua, ont souhaité la mise en place d’un mécanisme transfrontalier de prise en charge des enfants en mobilité, victimes de violence, la sensibilisation des parents sur le droit à l’éducation des enfants, la scolarisation de la jeune fille et les conséquences des grossesses en milieu scolaire, l’uniformisation des documents de base de protection de l’enfant, l’application rigoureuse des textes ratifiés par les deux pays et la collaboration entre les forces de l’ordre des deux pays par la mise en place d’un système de contrôle de postes juxtaposés, indique un communiqué de l’ONUCI transmis à l’AIP.
Cet atelier a en outre recommandé de promouvoir les valeurs d’intégration et de solidarité, favoriser les échanges d’expériences entre les organisations socioprofessionnelles des deux pays, concevoir et promouvoir des projets de développement économique et socioculturels, bénéfiques pour les populations des régions concernées, renforcer la coopération dans les domaines sécuritaire, sanitaire, agricole et commercial par des rencontres périodiques et formalisé des rencontres périodiques pour régler les problématiques de paix, de cohésion sociale, de protection des civils et de développement local.
Pour le chef de la délégation de l’ONUCI, Dabla Touré de la section des Affaires civiles, la Mission, en initiant cet atelier, voulait favoriser la création d’une plate-forme d’échanges entre les différentes autorités locales et leaders communautaire de part et d’autre de la frontière, dans le cadre de la consolidation du processus de paix. « Il revient aux Etats de mettre en œuvre les recommandations issues de cette rencontre pour le bonheur des deux peuples », a-t-il fait savoir.
Le Gouverneur de la région de Sikasso au Mali, Mahamadou Djaby, a exprimé toute sa détermination à œuvrer pour un rapprochement des populations le long de la bande frontalière, par le biais d’activités de coopération, d’actions conjointes de développement, pouvant contribuer au renforcement de la cohésion.
« J’œuvrerai de toutes mes forces pour que cet espace de concertation soit pérennisé afin qu’il permette, non seulement de raffermir les rapports séculaires de parenté, d’amitié, de fraternité et de bon voisinage qui existent si heureusement entre nos populations le long de la frontière, mais aussi de renforcer les échanges quotidiens entre les communautés ivoiriennes et maliennes condamnées à vivre ensemble dans la paix, la concorde et le bien-être social », a-t-il indiqué.
Pour le Préfet du département de Ouangolodougou, Sihindou Coulibaly, l’intérêt d’une telle rencontre réside dans l’opportunité pour les autorités administratives des zones frontalières de tisser des liens entre les peuples en vue de résoudre pacifiquement les conflits qui pourraient survenir et de lutter contre certains fléaux qui n’honorent pas l’Afrique, notamment le trafic des enfants.
Les 70 participants, venus des localités frontalières du Mali et de la Côte d’Ivoire, se sont engagés à œuvrer pour la paix, la tolérance et la protection des enfants vulnérables.
Source: | AIP samedi 19 avril 2014
Ben tiens ! On parle de renforcement de la coopération administrative entre les deux régions frontalières (autrement dit, du vent pour satisfaire les donateurs internationaux) mais, nulle part, n’est mentionné le renforcement de la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF) ou excision.
En effet, si notre voisine la Côte d’Ivoire est un pays évolué qui a interdit depuis plus de quinze ans la violence systématique faite aux petites filles, nous Maliens n’avons AUCUNE loi qui interdise la pratique mutilante sur nos enfants. Du coup, on a beau jeu de montrer notre très bonne volonté, au moment où Bamako a besoin d’argent, tout en continuant de ne rien faire qui puisse nous faire évoluer… Pauvre Maliens ! 🙁
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