Après trois jours de concertation nationale à Bamako, les Maliens ont adopté une transition de 18 mois avec à sa tête un président choisi par un collège de désignation mis en place par le Comité National pour le Salut du Peuple. Le M5-RFP s’oppose à cette partie.
-Maliweb.net- Les 500 participants à la concertation Nationale sur la préparation de la transition en vue ont applaudi à la lecture de la charte et la feuille de route finale adoptées. Ils ont adopté une transition de 18 mois composée de trois organes à savoir : le Président de la transition, le Conseil National de transition et le Gouvernement.
En détail, la présidence de la transition sera assurée par un militaire ou un civil assisté par un Vice-président, tous choisis par un collège de désignation mis en place par le CNSP qui a pris le pouvoir il y trois semaines. Le point n’a pas suscité l’unanimité au sein des participants qui se réclament du M5-RFP et qui crient à une falsification des propositions faites par les Maliens. « Nous ne sommes pas d’accord avec ce choix et nous allons le combattre », dénonce Mme Sy Kadidiatou Sow. Contrairement à elle, le coordinateur de la CMAS, Issa Kaou Djim, valide le document. « La CMAS-M5 valide les conclusions de la concertation nationale », se réjouit ce proche de l’influent l’imam Dicko. L’ancien premier ministre Moussa Mara, qui est apparu optimiste sur l’issue de la concertation, relève des zones d’ombres sur le contenu du document adopté. « Il existe des zones d’ombres sur le collège de désignation qui sera mise place par le CNSP », déclare le président du parti Yelema.
Outre ce point, les conclusions de la concertation nationale a arrêté la formation d’un Gouvernement de 25 membres dirigé par un Premier ministre nommé par le Président de la transition. S’y ajoute à la mise en place d’un Conseil National de transition qui sera composé de 121 membres répartis entre les sensibilités de la nation. Cet organe jouera un rôle de législateur.
Une feuille de route a été également adoptée. Elle recommande aux autorités de la transition « le rétablissement de la sécurité, le renforcement de la bonne gouvernance, la refondation du système éducatif, des réformes politiques et institutionnelles, l’adoption d’un pacte de stabilité sociale et l’organisation des élections générales. »
Présidant la clôture de ces assises, le colonel Assimi Goïta déclare : « ce qui nous attend à présent est tout aussi ardu, c’est-à-dire la mise en œuvre des recommandations dans l’intérêt exclusif du Peuple Malien. Cette profession de foi ne semble pas rassurer certains participants à ces assises qui dénoncent d’ores et déjà l’instauration d’un pouvoir militaire.
SIAKA DIAMOUTENE/Maliweb.net