Sur sa page Facebook, Koniba Sidibé, président du parti Mouvement pour un Destin Commun (MODEC) et membre du M5-RFP tire la sonnette d’alarme et appelle les autorités de la transition à focaliser la gouvernance sur l’essentiel (sécurité, les réformes politiques et institutionnelles majeures).
Axer la gouvernance de la transition sur la sécurité, la redevabilité des dirigeants du pays (lutte contre l’impunité, prioritairement les crimes de sang et les crimes économiques), la lutte contre la corruption au-delà de l’impunité, contre les injustices sociales criardes dans la fourniture des services publics qui décrédibilisent l’Etat, les réformes politiques et institutionnelles majeures, et la relecture de l’Accord d’Alger. C’est le plaidoyer fait par Koniba Sidibé, président du parti Mouvement pour un Destin Commun (MODEC) et membre du M5-RFP.
Visiblement très peu satisfait de la conduite des affaires de la transition par les autorités en place, l’ancien ministre estime que le risque d’une transition pour rien est plus que jamais élevé aujourd’hui. « Si nous continuons ainsi, nous serons au point zéro même aux termes d’une transition de 5 ans supplémentaires », a-t-il prévenu. Il a pour cela invité les autorités de la transition à la vigilance et à la lucidité afin d’éviter « le retour au pouvoir des prédateurs de la gouvernance publique aux termes d’une transition pour rien ». Une chose assimilable, selon lui, au pire pour le Mali.
Appel à la sagesse et à la raison
Selon Koniba Sidibé, il est possible de poser des actes majeurs à tous ces niveaux dans un délai raisonnable et du coup donner des piliers solides à la refondation. Le président du MODEC n’a cependant pas donné aucune indication de délai. Toutefois, il appelle les intellectuels à faire preuve de hauteur de vue et ne pas se laisser emporter par la clameur (certes populaire, selon lui) qui éloigne du pays de cette démarche refondatrice. Il se démarque ainsi de certains de ses camarades du M5-RFP qui se versent dans le populisme et la démagogie.
Sur la question des sanctions infligées le 09 janvier au Mali par la CEDEAO et l’UMEOA, il en appelle de part et d’autre à la sagesse et à la raison. Une façon pour lui d’inviter la CEDEAO et le Mali au dialogue. Cette sortie de Koniba Sidibé intervient quelques jours après la publication sur les réseaux sociaux d’une lettre signée par plusieurs membres du comité stratégique du M5-RFP dont lui-même demandant au Premier ministre, Choguel Maïga, de changer de cap dans la conduite des affaires du pays.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net
Je suis d’accord en partie avec l’analyse de Koniba SIDIBE . Néanmoins il doit aller à Choguel K. MAIGA et au Président Assimi GOITA, pour leur conseiller . Il ne doit pas se limiter à la rédaction d’une lettre . A l’un ou l’autre il a ses entrées.
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