Au Mali, le conseil national de la Transition a adopté une nouvelle charte de la transition le samedi dernier. Le nouveau texte interdit au Chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta, de briguer la présidence.
La Charte de la transition modifiée ne permet pas au Chef de l’Etat de la Transition d’être candidat aux élections futures. Alors que les autorités de la Transition ont annoncé qu’elles ne pourront pas organiser des élections le 27 février prochain, la nouvelle charte de la Transition demeure toujours floue quant à la durée de la transition. Le Conseil national de la Transition, l’organe législatif, a adopté la durée fixée par les recommandations des “Assises nationales de la refondation de l’État” de décembre 2021 qui ont proposé une prolongation entre 6 mois et 5 ans au-delà de février 2022. Déjà, la question de la durée de la transition de 5 ans donne lieu à un bras de fer entre les autorités maliennes d’une part et l’organisation des Etats ouest-africains, CEDEAO, ainsi qu’une partie de la communauté internationale. Ces organisations régionales et internationales sont opposées à un calendrier électoral de cinq ans et pressent les autorités maliennes à proposer un délai ‘’raisonnable et acceptable’’.
La Charte modifiée supprime également le poste de Vice-président. Les prérogatives du vice-président ont été attribuées au ministre chargé de la Défense et au ministre chargé de la Sécurité afin de permettre à ceux-ci de recouvrer et d’exercer la plénitude de leurs attributions traditionnelles.
En supprimant le poste de vice-président, la nouvelle charte a décidé de se conformer à la Constitution malienne. Elle indique que les fonctions de Président de la Transition reviendront, en cas de vacance de pouvoir de la Présidence de la Transition, au président du Conseil National de la Transition. L’article 7 de la Charte précise que : « en cas de vacance de la Présidence de la Transition pour quelque cause que ce soit ou d’empêchement absolu ou définitif du Président de la transition pour quelque cause que ce soit, constaté par la Cour Constitutionnelle saisie par le Président du Conseil National de Transition et le Premier ministre, les fonctions du Président de Transition sont exercées par le Président du Conseil national de Transition jusqu’à la fin de la transition ».
Autant dire que la nouvelle relecture de la Charte confère la plénitude des pouvoirs du Chef de l’Etat et fait monter en grade le poste de Président de l’organe législatif de la transition, occupé par le Colonel Malick Diaw. Ce militaire discret, mais très influent au sein de l’ex-Conseil national pour le salut du peuple (CNSP), à l’origine du Coup d’Etat du 18 Août 2020, puis du 24 mai 2021, devient la deuxième personnalité de la transition auprès de son compagnon d’arme, le Colonel Assimi Goïta.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
Le projet de loi dit que le Président de la transition ne peut pas se présenter aux élections qui mettront fin à la transition, mais n’a nulle part mentionner le nom de Assimi, ni que toute personne ayant occupé le poste de président de la transition ne pourrait être éligible aux prochaines élections. Alors rien n’empêche Assimi de démissionner de ses fonctions au moment voulu, en laissant la présidence au président du CNT et se présenter ensuite aux élection. Le projet de loi est totalement muet là-dessus et laisse la voie par contre au premier ministre de s’y présenter, car la modification de l’article en question ne parle que du président de la transition et non du PM de transition.
Wait & see.
LE MALI DOIT DESORMAIS AVOIR DES POUVOIRS PROFONDS QUI NE S AFFICHENT PAS! MAIS CAPABLES DE CHANGER LA DONNE À LA FAVEUR DE LA NATION ET DE LA PERENITÉE DE L ETAT POUR QUE NOUS NE SOYONS PLUS JAMAIS DES JOUETS AUX MAINS DE LA FRANCE ET DE NOS ENEMIS DE TOUT TEMPS LES FRANCO ARABES, DJIHADO CROISADIERS!
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