Mali : la synergie propose un calendrier électoral permettant le retour à l’ordre constitutionnel en janvier prochain

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Neuf mois ! C’est  la période qu’un consortium d’organisations de la société civile, dénommée ‘’Synergie’’, propose aux autorités de la transition pour mener des réformes qui aboutissent à l’organisation des élections législatives et présidentielle en décembre 2022.

Alors qu’un bras de fer oppose les autorités maliennes à la CEDEAO, par rapport au nouveau délai de la transition, plusieurs organisations de la société, spécialisées dans l’observation des élections, proposent un calendrier plus restreint. Celui-ci, selon les responsables de la Synergie 22, doit prendre fin en décembre avec l’organisation des élections. Les neuf mois, selon Dr Ibrahim Sangho, doivent être marqués par une relecture consensuelle et inclusive des textes avec les partis politiques, la société civile et les experts du gouvernement dès le mois d’avril. Ce processus doit porter sur la loi électorale, loi organique des députés et la charte des partis politiques, suivi de leur adoption par le conseil national de transition, l’audit du fichier électoral, la révision exceptionnelle des listes électorales et la convocation du collège électoral. La synergie propose toujours de couronner cette période de révisions des textes par l’organisation du 1er tour de l’élection présidentielle, couplée à l’élection des députés à l’Assemblée nationale en novembre et le second tour en décembre.

La Synergie 22 avise déjà que l’adoption d’une nouvelle loi électorale, avec la création d’un organe indépendant de gestion des élections doté de toutes les plénitudes de sa mission, nécessite la relecture de la constitution.  En absence d’un véritable consensus politique, que les autorités de la transition peinent à réaliser, la synergie suggère l’organisation des élections de fin de transition par les structures de l’Etat, à savoir le Ministère de l’administration territoriale, la Commission Nationale Electorale Indépendante et la Délégation Générale aux Elections. Elle justifie le choix de ces trois structures, car la majorité de la classe politique y adhère et par les retards, déjà accusés par le gouvernement de transition pour réaliser les réformes consensuelles et inclusives.

Aujourd’hui, l’absence de  calendrier électoral acceptable et raisonnable  explique, selon la CEDEAO, le maintien des sanctions contre le Mali.  La CEDEAO propose 12 à 16 mois supplémentaires comme nouveau délai de la Transition, tandis que les autorités maliennes insistent sur une période de 24 mois.  Les deux parties disent rester ouvertes au dialogue pour permettre de trouver une  solution à la situation qui prévaut et à la levée des sanctions infligées au Mali.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net 

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  1. Constitution should first be amended so that it do not facilitate resumption of corruption with impunity. If we fail that test we do not deserve nation.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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