L’observatoire des organisations de la société civile sur les élections appelé désormais « la synergie 22 » au cours d’une conférence animée, hier jeudi, a recommandé « un chronogramme électoral réaliste » qui prend en compte les reformes lors de la présidentielle et des législatives de 2022.
– maliweb.net- Au Mali, les autorités de la transition ont publié un chronogramme électoral qui nécessitera la tenue de six scrutins d’ici le 27 février 2022. Pour certains partis politiques et des organisations de la société civile, ce chronogramme n’est pas réalisable dans l’espace d’un an. La Synergie 22 constate des difficultés par rapport à la mise en œuvre du chronogramme des élections générales publié par les autorités de transition. Pour ce faire, elle recommande au gouvernement un chronogramme clair, précis et réaliste qui définira la période des reformes et celles des élections nécessaires à la fin de la transition à savoir : le référendum, la présidentielle et les législatives. Cette plateforme d’observatoire aux élections, l’organisation des élections des conseillers communaux, des conseillers des cercles et des conseillers régionaux n’est pas une nécessité au regard de la loi. « Ces élections peuvent être reportées. Il n’est pas demande à la transition de tout faire. l’organisation de ces scrutins », a proposé Dr Ibrahima Sangho , de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali et membre de la synergie 22.
Cette coalition d’organisation observatoire dit constater des difficultés sur la tenue du référendum prévu, selon le chronogramme publié par le gouvernement, le dimanche 31 octobre 2021. « la période de la révision exceptionnelle des listes électorales prévue dans le chronogramme ( du 25 juin au 10 juillet 2021) est insuffisante pour avoir des listes électorales fiables pour le dernier trimestre 2021 et les élections présidentielles et législatives en 2022 », relève toujours Dr Sangho déplorant le fait que les élections ne prendront pas en compte les réformes de la nouvelle constitution. En effet, la promulgation de la nouvelle Constitution prévue le 24 janvier 2022 ne prendra pas en compte les réformes institutionnelles et électorales tant le décret de convocation du collège électorale est prévu 29 décembre 2021.
Autre difficulté à tenir ces élections et les réformes préalables, le faible taux d’enrôlement des nouveaux majeurs. « Deux mois sont insuffisants pour enrôler les nouveaux majeurs qui constituent 52% de la population malienne et qui ne constitue que 12% du ficher électoral », relève le conférencier. Cette synergie relève l’inexpérience du Mali à organiser autant à un laps de temps, l’absence de réformes concrètes nature à rendre crédible les élections. De quoi insisté cette plateforme d’observatoire aux élections à recommander aux autorités à réduire le nombre des scrutins et à privilégier les réformes. Selon Dr Sangho, les huit mois sont suffisants pour faire ces reformes et les autres trois mois de la transition seront nécessaires pour organiser les élections référendaires, la présidentielle et les législatives. Et parmi ces réformes, la dite synergie recommande , la relecture de la loi électorale, la révision du fichier électoral, de la modalité de désignation des membres et des attributions de la Cour Constitutionnelle et le durcissement des conditions d’accès à l’aide publique aux partis en supprimant la condition de la simple participation de 15% et en consacrant leurs objectifs à la conquête et l’exercice du pouvoir.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net