Les représentants du fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, de l’Institut national de santé publique et du ministère de la santé et du Développement social était, jeudi, à Bamako pour discuter sur les dispositifs du projet de Renforcement de la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et l’amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Burkina Faso, au Sénégal et au Mali.
Cette rencontre marque le lancement de ce projet qui vise à contribuer à la Réduction des maladies d’origine alimentaire par le renforcement de capacité du système d’inspection de « l’alimentation de rue ». Egalement à l’amélioration de la qualité sanitaire des aliments proposés à la consommation dans la rue, au renforcement de la sensibilisation des consommateurs pour minimiser leur exposition et les protéger des risques sanitaires liés à la consommation des aliments de rue et l’amélioration de la capacité de surveillance et de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments. Ledit projet financé à hauteur à 1,3 milliards de francs CFA par le Grand-Duché de Luxembourg, pour la période de janvier 2022 à décembre 2025, contribuera à assurer la sécurité alimentaire au Mali et en Afrique de l’Ouest.
En saluant cette contribution du Luxembourg, le représentant de la FAO, Mahamadou Mansour N’Diaye a rappelé qu’en Afrique plus de 91 millions de personnes tombent malades chaque année à cause des maladies d’origines alimentaires. D’après lui, cette situation entraîne 137 000 soit un tiers de la mortalité mondiale. Pour lui, le système de sécurité sanitaire des aliments doit être renforcé dans les pays comme le Mali, le Sénégal et le Burkina Faso. Parce que, poursuit-il, dans ces pays les maladies d’origine alimentaire pèsent sur les systèmes de santé déjà fragiles qui souffre d’absence de ressources humaines, financières et d’infrastructures. Le problème est accentué également de nombreux facteur tel que l’inefficacité des systèmes de maîtrise des risques d’origine alimentaire, la prolifération des aliments vendus sur la voie publique sans contrôle, le manque d’information et de sensibilisation des consommateurs. Déplorant cet état de fait, pour le représentant du FAO la prévention efficace et durable de ces maladies deviennent essentielle pour améliorer la santé publique, la sécurité nutritionnelle.
La conseillère technique au Ministère de la Sante et du Développement Sociale, Dr Youma Sall, en admettant les problèmes susmentionnés, a soutenu le lancement de ce projet sur le renforcement de la réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation. Selon elle, sa mise en œuvre permettra d’améliorer la qualité de production, de la nutrition, la qualité de l’environnement et des conditions des populations.
La fin de la rencontre a été marquée par un engagement et de l’implication dans ses instances de suivi et les parties prenantes nationales du système de sécurité sanitaire des aliments pour le démarrage des travaux d’élaboration du plan national de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments du Mali.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net