Au Mali, alors que la position ambiguë du très populaire l’imam Mahmoud Dicko fait l’objet de tous les commentaires suite à l’exclusion du M5-RFP dans presque toutes les instances de la transition, le Coordinateur des Mouvements, Associations et Sympathisants, Issa Kaou Djim, sort pour dénoncer des «allégations calomnieuses » et réaffirme son soutien à la transition.
– Maliweb.net- Pour la première fois depuis le mois de juin dernier, le coordinateur de la CMAS anime une conférence de presse sans être entouré de certains membres du comité stratégique du M5-RFP dont Dr Choguel Kokala Maîga du FSD, le cinéaste Cheick Oumar Sissoko de l’Espoir Mali Kura et l’ancien premier Modibo Sidibé de la plateforme politique ‘’ An Ko Malidrow’’… Pour cause, la semaine dernière, le bouillant Issa Kaou Djim a interdit toute réunion relative au M5-RFP au siège de la CMAS. Celui qui dit de ne jamais prendre une décision sans concerter l’influent Imam Dicko a prononcé la fin du mariage entre la CMAS et les autres membres du M5-RFP qui n’a duré que quelques mois. Cette décision, selon ses dires, lui a valu une agression physique de la part de certains mécontents de la fin du mariage M5-RFP et CMAS.
Faisant maintenant cavalier seul deux mois après la chute du Président Ibrahim Boubacar Keïta, la CMAS dit affirmer son soutien total aux autorités de la transition et de la charte issue des trois journées de concertations nationales. Ce soutien s’explique, selon Issa Kaou Djim, par le choix d’un cadre de la CMAS pour diriger le portefeuille de l’Emploi et de la Formation professionnelle dans le gouvernement de la transition. Ce soutien aux militaires qui certains assimilent à une trahison n’exempte pas par le parrain de la CMAS imam Dicko de nombreuses critiques.
Le très influent Imam Mahmoud Dicko est très contesté aujourd’hui au sein du mouvement hétéroclite M5-RFP. Certains lui reprochent à visage découvert d’avoir très vite abandonné le M5-RFP, puis se rallier au militaires de la transition qui ne semblent pas avoir de la considération ceux qui sont à l’origine du départ de l’ancien Président.
De quoi faire réagir Issa Kaou Djim en ces termes : « la CMAS réaffirme son soutien total et inconditionnel à son parrain et éclairé Imam Mahmoud Dicko, tout en condamnant fermement et énergiquement les allégations calomnieuses dont il fait objet. »
Au-delà du soutien, la CMAS fait des doléances dont l’une prenne l’allure d’une exigence. Elle exige aux autorités de la transition de faire la lumière en rendant justice aux victimes des crimes commis lors des évènements du 10,11 et 12 juillet 2020. « Nous suivons avec attention l’évolution de la procédure dont l’ouverture a été annoncée par le Procureur de la République près du Tribunal de première instance de la commune III », a déclaré le coordinateur de la CMAS face à la presse le week-end dernier. Poursuivant qu’elle est prête à accompagner la transition à travers sa participation au Conseil National de la Transition dont la mise en place n’est qu’une question de jours.
En bref, la CMAS dit toujours réaffirmer son soutien à la « refondation de l’Etat du Mali » à travers la relecture des textes fondamentaux notamment la Constitution du 25 février 1992, la loi électorale et la charte des partis politiques. Cette organisation proche de l’imam Dicko touche presque à toutes les attentes à savoir l’amélioration de la gouvernance, du système éducatif et le renforcement des forces armées de Défense et de Sécurité en mettant l’accent sur la construction, l’équipement, le recrutement la formation de qualité.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net