Mali/Journée internationale de l’enfant soldat : le Parlement des Enfants plaide pour la fin de l’enrôlement des enfants dans les conflits

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Dans le cadre de la journée internationale de l’enfant soldat, le parlement des Enfants du Mali en partenariat avec l’ONG Save the Children a organisé le samedi 12 février un point de presse au Parc National. Objectif : interpeller les parties en conflits afin de mettre fin à l’enrôlement des enfants.
« La plume à la place de l’arme. Nous devons tous agir pour protéger les enfants pendant les conflits. Les enfants doivent être dans les salles de classes, pour les champs de combat ». Ce sont là le cri d’alarme lancé par les membres du parlement des enfants. Ce qui permettra de sauver des vies des enfants mais aussi et surtout sauver le monde d’une catastrophe annoncée.
« Enfant, pas soldat », insiste Samba Oumar Diallo, organisateur principal du bureau national du parlement des enfants. Les enfants sont victimes de l’insécurité, du manque d’éducation et de santé. Il a indiqué que 2.3 millions d’enfants avaient besoin de protection au Sahel Central et 8 enfants sur 10 étaient exposés à différentes formes de violence. « Les incidents violents liés à des groupes armés ont connu une recrudescence dans le temps », a-t-il indiqué. Selon les Nations Unies plus de 270 enfants ont été mutilés ou tués au Mali en 2019.
Au Mali, malgré l’existence d’un cadre juridique notamment : la Convention de 1989 relative aux droits de l’enfant ; le Protocole facultatif de 2000 à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant la participation des enfants aux conflits armés, etc., les enfants restent fortement associés aux forces armées et aux groupes armés, constate pour sa part Harouna Traoré, enfant parlementaire.
Il a affirmé que les filles et les garçons sont employés de diverses manières, jouant des rôles d’appui – cuisiniers ou porteurs, par exemple – participant activement aux combats, espionnant, les filles étant souvent employées à des fins sexuelles. « Ce recrutement ou plutôt cette utilisation d’enfants violant leurs droits et leur causent un préjudice physique, affectif, mental et spirituel et nuit à leur développement », a-t-il expliqué.
Afin de mettre fin à l’enrôlement des enfants dans les conflits, Harouna Traoré invite les parties en conflit à mettre en application sans délai les Principes et Engagements de Paris en interdisant la participation d’enfants de moins de 18 ans aux hostilités. Il a dans le même ordre d’idées appelé le Gouvernement du Mali de porter à 18 ans l’âge du recrutement obligatoire et de la participation directe aux hostilités. « Le Protocole facultatif leur fait obligation de porter au-delà du minimum actuel de 15 ans l’âge du recrutement volontaire », a-t-il expliqué.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net

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