Mali: grève d’une semaine des agents électoraux

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Bamako, en mai 2016. (Photo d'illustration) © Thomas Imo/Photothek via Getty

Grève des administrateurs civils au Mali. Un fait rarissime au Mali. A l’appel de deux syndicats, des administrateurs civils ont débuté ce lundi 25 juin, une grève d’une semaine pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, et aussi à l’Etat de respecter, disent-ils, ses engagements. En cette période de veille d’élection présidentielle, cette grève vient perturber la distribution de cartes d’électeurs qui est en cours. Une 1ere journée de grève plutôt suivie, surtout à l’intérieur du pays.

Au ministère malien de l’Administration territoriale, on affirme être en train de faire le point de la situation afin de pouvoir se prononcer officiellement sur cette première journée de grève.

« Effectivement, il y a une grève », reconnaît le porte-parole du gouvernement.

Du côté des grévistes, on crie plutôt victoire.

« La grève a été une réussite totale », affirme Olivier Traoré, du Syndicat libre des travailleurs de l’administration territoriale.

Son collègue, Ousmane Christian Diarra, du Syndicat autonome des administrateurs civils du Mali donne des chiffres.

« Sur plus de 50 cercles que compte le pays, le mot d’ordre de grève a été largement suivi », dit-il.

Les képis de nombreux préfets et de sous-préfets sont restés ainsi à la maison, chose très rare au Mali, dans ce corps qui est le poumon de l’administration.

En cette période de veille d’élection présidentielle, cette grève tombe au mauvais moment. Les distributions de cartes d’électeurs sont en cours et, dans de nombreuses localités du pays, la grève a paralysé clairement, selon les témoins, le retrait des cartes d’électeurs.

Les observateurs notent que si une solution n’est pas trouvée face à ce mouvement qui doit durer une semaine, des difficultés pointent à l’horizon, mais le gouvernement est optimiste sur un prochain accord avec les grévistes.

Par RFI Publié le 26-06-2018

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1 commentaire

  1. C’est ensemble qu’on doit trouver les moyens pour que ce processus électoral ait lieu. Il faut donc que les administrateurs mettent un peu d’eau dans leur vin et l’Etat maliens prennent toutes les dispositions pour leur sécurisation. Ma foi des mesures sont déjà prises pour que ces élections se tiennent dans les meilleures conditions. Saboter les élections serait un acte qui donnerait victoire aux ennemis de ce pays qui ne veulent pas que ce pays soit en paix. Il ne faut pas leur faire ce plaisir de fuir nos responsabilités face à l’adversité.

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