La police malienne a dispersé une manifestation d’une centaine de personnes contre la présence militaire française mercredi à Bamako, à la veille du cinquième anniversaire du lancement de l’intervention de Paris dans le pays, ont constaté des correspondants de l’AFP.
Par ailleurs, un membre de la garde nationale malienne a été tué et quatre autre blessés mardi soir dans une embuscade près de Djenné (centre), a annoncé l’armée malienne dans un communiqué, affirmant que « plusieurs terroristes ont été neutralisés », sans autre précision.
La marche, organisée par des associations de jeunes, qui devait commencer place de la Liberté, dans le centre de Bamako, a été dispersée par la police, mais un autre groupe de manifestants avait déjà pu rallier les abords de la place des Martyrs, à côté de l’ambassade de France.
Là aussi, la police est intervenue avec des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, en interpellant plusieurs, selon les mêmes sources.
« Nous dénonçons cette répression de notre manifestation. On dit qu’elle n’est pas autorisée, c’est faux », a déclaré à l’AFP Moussa Kanté, un étudiant participant au rassemblement, assurant que les autorités en avaient été dûment avisées.
« En cinq ans de présence au Mali, l’armée française n’a pas réussi. Elle a même empêché le Mali de mettre sous son autorité la région de Kidal », (nord-est), toujours contrôlée par les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), a-t-il ajouté.
Selon Mohamed Maïga, porte-parole du mouvement « On a tout compris », un des organisateurs de la manifestation, « la crise ne fait que s’envenimer » depuis cinq ans. « Tous les jours, ce sont des Maliens qui meurent », a-t-il déclaré à l’AFP.
De nombreux policiers maliens protégeaient l’ambassade, devant laquelle des manifestants scandaient: « La France soutient les rebelles », « Paris libérez le Mali », « Le Mali est indivisible ».
Deux personnes ont été légèrement blessées à la suite de jets de grenades lacrymogènes. Un enseignant de 23 ans, Moustapha Coulibaly, a indiqué à l’AFP s’être « blessé au genou » dans la bousculade.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, qui ont été en grande partie chassés par l’opération Serval, officiellement lancée le 11 janvier 2013 à l’initiative de la France, relayée depuis août 2014 par l’opération Barkhane au rayon d’action couvrant l’ensemble sahélo-saharien.
Bien que les jihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de cette région, des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes.
sd/sst/jlb
Je condamné fermement de empêcher la société civile de ne pas exprimé leurs volontés politique à la situation actuelle nôtre pays se trouve qui est orchestré par l’autorité française et ses alliés complices
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