#Mali : Dialogue inter-Maliens : La phase régionale en marche

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L’initiative de ce processus de dialogue émane du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et vise la restauration de la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale. Il s’agit donc, pour les participants d’identifier les sources des crises qui appartiennent à notre pays et les mécanismes endogènes de leur gestion.

Après la phase communale tenue du 13 au 15 avril 2024, les forces vives de notre pays sont réunies du 20 au 22 pour la phase régionale des concertations. Ainsi, à l’instar des 19 régions et des représentations diplomatiques du Mali à l’extérieur, les travaux pour la capitale ont été lancés samedi dernier au Palais de la culture Amadou Hampâté Ba, par le gouverneur du District de Bamako, Abdoulaye Coulibaly. C’était en présence de la représentante du président du Comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens, Mme Djikiné Hatouma Gakou, du maire de la Commune V (hôte de l’événement), Amadou Ouattara, et bien d’autres personnalités.

La représentante spéciale du président du Comité de pilotage a indiqué que sa structure a dépêché six délégués, qui ont déjà participé à la phase communale, pour assister aux travaux au niveau régional. Après avoir rappelé l’historique de la mise en place du Comité de pilotage, Djikiné Hatouma Gakou a invité les délégués à poursuivre les débats dans la plus grande inclusivité et surtout dans le respect strict de nos valeurs endogènes d’écoute et de tolérance. «Je vous invite à éviter les discours haineux et discriminatoires, à respecter la diversité culturelle et la liberté d’expression», a-t-elle conseillé. Avant d’insister sur le respect de la confidentialité des documents et informations partagés par les participants lors des discussions. 

Pour sa part, le chef de l’exécutif régional de Bamako a d’abord salué la mobilisation massive des forces vives du District à travers la participation d’environ 1.000 délégués pour 600 prévus par les Termes de référence (TDR). à ce propos, Abdoulaye Coulibaly a rappelé que cette initiative hautement salutaire du président de la Transition vise à contribuer à la restauration de la paix, à la cohésion sociale et à la réconciliation nationale.

Avant de souligner les nombreuses tentatives entreprises par les autorités nationales pour résoudre les multiples crises cycliques que nos pays à vécues et continuent de vivre. Il s’agit des Accords de Tamanrasset (janvier 1991) ; du Pacte national (avril 1992) ; de la Flamme de la paix à Tombouctou (mars 1996) ; de l’Accord d’Alger (juillet 2006) ; de l’Accord préliminaire de Ouagadougou (août 2013). Sans oublier l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger (mai-juin 2015) ; la Conférence d’Entente nationale (mars-avril 2017) ; le Dialogue national inclusif (décembre 2019). 

APPROPRIATION NATIONALE DE LA GESTION DE LA CRISE- C’est face à cette situation qui n’est nullement une fatalité, que le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, dans son adresse à la nation le 31 décembre 2023, a décidé d ‘enclencher une dynamique d’appropriation nationale de la gestion de la crise au Mali, à travers l’instauration d’un dialogue direct inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale, a contextualisé le gouverneur de Bamako.

Selon lui, il s’agira spécifiquement, pour les délégués, entre autres, d’identifier les sources des crises qui appartiennent au pays ; d’analyser les conditions de retour des réfugiés et des déplacés. Mais aussi de prévenir et gérer les conflits en valorisant les mécanismes endogènes de gestion pour la consolidation de la paix ; d’identifier les stratégies et les mécanismes de restauration de l’autorité de l’État dans la consolidation de la paix. Mais également de renforcer la confiance entre les populations et les Forces de défense et de sécurité ; de renforcer la participation des femmes, des jeunes et des personnes vivantes avec le handicap dans les mécanismes de prévention et de résolution des conflits, a expliqué le gouverneur.

Il s’agira également de proposer les moyens de promotion des mécanismes de transparence dans la gestion des affaires publiques et de lutte contre la corruption et l’impunité ; de tirer les enseignements de la géopolitique et de la coopération internationale pour proposer un outil diplomatique plus performant en vue des relations internationales mieux équilibrées et de débattre des stratégies de promotion de la culture du civisme, de la citoyenneté et du patriotisme.

Il est bon de rappeler que les discussions ont porté sur cinq thématiques approuvées par les TDR, ayant déjà fait l’objet de discussions au niveau communal à savoir : Paix, réconciliation nationale et cohésion sociale ; Questions politiques et institutionnelles; économie et développement durable; Aspects sécuritaires et défense du territoire; Géopolitique et environnement international. Les résolutions et recommandations issues de cette phase seront transmises au Comité de pilotage en vue de la phase nationale des concertations.

Aboubacar TRAORE

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