Mali : Chronique d’un désastre annoncé : De la déliquescence de l’État à la régression nationale

19

Jamais un pays n’aura connu pareille décélération, où, en moins d’un semestre, du début des dernières hostilités séparatistes, le Mali s’est vu projeter dans une vertigineuse phase de fragmentation accélérée par la déliquescence de l’État et la régression morale de la société.

Depuis le 6 avril 2012 et suite au coup-d’État du 22 mars, le Mali, jadis cité en exemple de stabilité, a été amputé des 2/3 nord de sa superficie, soumis désormais à une loi divine dans la pure tradition talibane de Kaboul, étrangère aux mœurs africaines.

Havre de tolérance et de coexistence, le septentrion fait ainsi l’apprentissage de la loi d’airain de la religiosité obscurantiste avec fermeture des écoles publiques et leur remplacement par des “écoles coraniques”, fermeture des échoppes de tabac, le tout agrémenté par une cascade d’interdictions: interdiction des jeux du hasard (loteries), interdiction aux femmes de sortir sans accompagnement, interdiction des chants, danses et des rites de transmissions séculaires, dont les premières victimes sont la jeunesse et la gent féminine, supposées être la relève de la nation et la matrice de la culture africaine, mais vivant confinées dans ces quartiers faute d’écoles, de loisirs, d’espaces de transmissions y compris dans les familles.

Tous les grands secteurs de l’État sont en panne : l’économie est en chute libre avec une perte de l’ordre de dix milliards de F CFA par mois rien que pour les recettes douanières.

Une chute imputable tout autant aux destructions et aux pillages infligées aux infrastructures de l’administration par des soldats mutins qu’au refus des compagnies d’assurances de garantir les transferts financiers des opérateurs économiques maliens, en raison du climat d’insécurité.

L’administration douanière a dû d’ailleurs entreprendre, en toute urgence, la remise en état de son réseau informatique dont les serveurs et les câbles de liaison avaient tous été volés ou détruits lors des pillages qui ont suivi le coup-d’État.

Le secteur du BTP pâtit aussi de l’insécurité et de l’incertitude ambiantes : les chantiers de modernisation de l’aéroport international de Bamako-Sénou, tout comme le “Millenium Challenge Account”(MCA), un programme d’investissement spécial des Etats-Unis, ont été suspendus dans l’attente de la restauration de la démocratie.

A cela s’ajoute une crise alimentaire du fait de la sécheresse prolongée dans le nord du pays, se superposant au marasme économique consécutif d’une crise alimentaire générée par le refus des banques de financer les importations des produits alimentaires de première nécessité (sucre, riz et autres produits de grande consommation).

Cependant, nul ne devrait plaider la surprise !

Nul ne saurait être surpris, tant la chronique de ce désastre était annoncée, même pour l’observateur le moins avisé.

En cinquante ans d’indépendance, le Mali n’aura connu qu’un seul mandat de bonne gouvernance, celui du premier président du Mali indépendant, Modibo Keita (1960-1968)

Au cours de cette gouvernance, toutes les grandes institutions formatrices de la conscience nationale se sont déployées avec l’aide des pays de l’Est, notamment l’École Normale Supérieure, don du parti communiste de l’URSS (PCUS) au parti socialiste malien (US-RDA) et l’École Nationale d’Administration, ainsi que les grandes coopératives de production mises sur pied avec l’aide de la Chine, de la Yougoslavie, de l’URSS, de Cuba, entre autres : conserveries, coopératives de distribution des produits alimentaires, usine d’égrenage du coton, huilerie, usine textile, centre d’odontostomatologie, etc.

Le renversement de Modibo Kéïta par un coup-d’État d’un lieutenant fantasque – Moussa Traoré, va inaugurer une ère de plus de quarante années de mensonges et de corruption, dont le Mali ne connaitra l’épilogue tragique qu’avec le régime calamiteux de Amadou Toumani Touré (ATT) et le coup-d’État pathétique du capitaine Ahmadou Haya Sanogo.

Plus de quarante années de mensonges et de corruption à la cadence militaire et en tenue para, camouflée en civile sur la dernière décennie, aussitôt après un intermède “franchement civil”sous Alpha Oumar Konaré (AOK) de 1992 à 2002.

Puis, la sanction inévitable de tant de dérives !

Les non-dits et la fuite en avant :

Tout Bamako, de même que tous les Maliens conscients, savaient que les élections présidentielles du 29 avril 2012 n’auraient pas lieu. Pourtant, tous, ou du moins la plupart, faisaient semblant d’y croire toujours.

Tous, ou les principaux acteurs, savaient que le Pouvoir était déconnecté des réalités du pays, que l’armée était démotivée par le népotisme et le formidable étalage de sa cupidité, que la classe politique, enfiévrée devant les privilèges du pouvoir, n’était intéressée que par l’avidité, tandis que la population demeurait plongée dans la désespérance.

Mais tout ce monde était taiseux avec le secret espoir d’y parvenir à son tour et de jouir au sommet des bienfaits du vœu d’or.

Avec la prévision démoniaque, une fois leur forfait accompli, de se prémunir d’un sauf conduit vers l’exil et le pardon, loin du peuple et ses lamentations.

Le dictateur (1968-1991) Moussa Traoré, parricide du symbole de l’indépendance malienne, deux fois condamnés à mort, puis gracié, vit aujourd’hui une retraite pieuse mais très confortable aux frais de l’État, à Bamako, narguant de sa présence aux cérémonies les proches de ses victimes, sans s’encombrer de leurs fantômes ou de remords.

Son Excellence Alpha Oumar Konaré (AOK) : 2 mandats successifs de 5 ans. Le professeur – enseignant de son État, démolisseur attitré de l’éducation nationale et des mœurs, qui, après avoir transformé son parti politique en groupement d’intérêt économique (GIE) et modifié tous les seuils de concession (de gré à gré) des marchés publics, concéda à la corruption ses lettres de noblesses en élevant le clanisme, la perversion et la trahison à un tel degré de raffinement qu’un chroniqueur politique national titra à son sujet « Pourquoi, l’Histoire ne retiendra pas Alpha Oumar Konaré » (Quotidien Sud-Info N° 59 du 24 avril 1998)

Pour sa propre succession, AOK finit par nier au parti qui l’a porté au pouvoir la qualité et les capacités de promouvoir et soutenir une candidature à l’élection présidentielle, préférant s’en remettre à un “non-partisan” – le général ATT.

Et, du 17 janvier à ce jour, nul n’a encore entendu AOK placer un seul mot sur l’actualité si brûlante du Mali, de laquelle il est tout de même directement et personnellement comptable au moins pour 10 ans !

Qu’en sera-t-il du colonel Gamou, en charge de la base de Kidal jusqu’à sa chute en février 2012, actuellement réfugié au Niger avec cinq-cents soldats prêts pour le combat à ce qu’il paraît ? Pour quel bord entend-il combattre ?

Quid du colonel Maydoun, qui assumait, dans les mêmes circonstances, des prérogatives similaires à Gao ?

Ces officiers supérieurs sont-ils toujours dans “le repli tactique ou stratégique” recommandé à l’époque ou recèlent-ils des caractéristiques de l’irrédentisme, sans le courage et l’honnêteté de l’affirmer ?

Enfin, dernier et non le moindre, le mutique général stratège ATT, principal responsable de ce chaos absolu, en retraite tranquille à Dakar.

La mafia politico-militaro-administrative à l’œuvre :

Un procès aurait sans doute démontré l’incurie administrative et l’impéritie politico-militaire :

Que le dispositif militaire déployé dans le Nord du Mali était factice avec des chars désarmés. De crainte d’un coup-d’État contre le pouvoir à Bamako ?

Que l’armée constituait le principal ascenseur social et le principal prédateur du pays, avec une poignée d’officiers généraux affectés à des postes diplomatiques sensibles dans les pays du BRIC disposant d’un droit de véto (Russie, Chine) et la ceinture névralgique de la périphérie du Mali (Burkina Faso, Côte-d’Ivoire). D’autres, en faction dans chaque ministère, ombre portée du ministre, en tant que contrôleur occulte pour le compte de l’institution militaire.

Que d’anciens diplomates en poste dans le Golfe, par endoctrinement ou lubrification par les pétromonarchies (?), s’étaient transformés en chefs rebelles, tels Abder Rahman Galla, ancien diplomate du Mali en Arabie saoudite, et Iyad Aghaly, ancien Consul général à Djeddah, chef actuel du mouvement “Ansar Eddine”, interpelé en Arabie saoudite pour trafic de drogue, puis relâché en raison de son immunité diplomatique, sans qu’il ait été établi si les stupéfiants étaient destinés à son usage personnel ou au financement de son futur mouvement.

Que le MLNA, le vecteur d’une certaine revendication touarègue dans le Nord du Mali, ne fait pas le poids face à la mobilité des partisans expérimentés de l’AQMI. Que ses tentatives, soutenues par des chaînes de télévision et radios étrangères, d’offrir une image moderniste de tolérance à son combat se heurteront à la rigidité dogmatique du MUJAO – une branche sahélienne d’Al-Qaida.

Les larmes des victimes toisent les armes des rebelles :

L’accord de paix de 1992 prévoyait l’intégration des rebelles Touaregs dans les rangs de l’armée en signe de réconciliation nationale entre la province dissidente et le pouvoir central. Il a donné lieu à la plus formidable opération de recyclage d’une classe politique dévoyée dans l’affairisme, au sein des deux seules institutions nourricières (l’administration publique et l’armée), pour lesquelles la paie était régulièrement versée à la fin de chaque mois. Sans le moindre souci de pacification des esprits.

L’accord d’Alger de 2006, décrié en son temps par la jeunesse malienne comme un accord de haute trahison, a suscité des manifestations de contestation dans les rues de Bamako, de Paris et d’ailleurs, au motif que l’État malien s’était “totalement aplati” en signant pour se désengager militairement des régions du nord au profit des seuls militaires Touaregs.

Ainsi, comme on pouvait s’y attendre, les prébendes et les sinécures ont mission de calmer les appétits, mais jamais vocation à forger une conscience nationale !

Ah, quel extraordinaire sens de l’État qu’un aspirant bachelier soit propulsé, sans la moindre protestation, à la tête des douanes avec le titre de Major (commandant) !

Quel remarquable sens de l’État que cette flopée de combattants Touaregs directement intégrés dans l’armée au rang de Major ! D’autres, déserteurs en Libye, récupérés sans le moindre questionnement, mais plutôt avec tous les égards : galons, vivres, indemnités en sus !

Que l’on ne s’étonne pas ensuite que des groupes de jeunes officiers maliens formés jusqu’à ce jour dans les académies militaires étrangères (France, Allemagne, États-Unis, Russie, Chine) aient décliné l’offre du nouveau chef militaire du Mali de rejoindre actuellement les rangs !

Quelle vigoureuse et vertueuse jeunesse que celle-ci, née dans les milieux de magouille d’État et nourrie au seul lait avarié des spéculations foncières, des détournements de deniers publics et des trafics d’influence !

Bruyante jeunesse, lisse et incolore, à l’apparence courageuse et combative, déployée selon les besoins comme chargé de mission (dans un tel ou tel département ministériel) ou responsable du club de soutien d’un candidat recommandé suivant l’épaisseur de son portefeuille ou le clinquant de ses extravagances !

La vénération de la divine corruption :

Les Évêques du Mali, dans un message circonstancié, questionnaient déjà en 2002 : «Peuple du Mali, dis-moi qui est ton Dieu ! » (Pâques 2002, Message des Évêques du Mali à l’occasion des élections générales 2002)

À l’évidence, le Dieu des travailleurs maliens, honnêtes et entreprenants, n’est pas un Dieu de corruptions, de vols ou de mensonges, ni de surfacturations et encore moins d’escroqueries et de guerres. Ce Dieu, est-il le même que celui qui est adoré par ceux qui ont dirigé ou prétendent guider le Mali vers le bonheur ?

Osons l’affirmation sans fausse honte : la corruption gangrène toutes les strates de la société. «Le virus est déjà implanté dans le fœtus à peine constitué dans le ventre de sa mère», selon le constat désabusé le plus fréquent dans nombre de conversations privées au Mali. Terrible constat, couvrant un lourd aveu de culpabilité !

Viennent ensuite se rajouter les dommages collatéraux de la déstabilisation de la Libye par l’alliance atlantique.

Le Mali est, là aussi, victime des turpitudes de sa propre classe politico-militaire, qui aura été, dans une belle inconscience, le meilleur terreau au prosélytisme dogmatique de la branche la plus obscurantiste de l’islam pétro monarchique – le meilleur propagateur, par ricochet, de l’islamophobie à travers le monde.

Dans ces conditions, quoi de moins étonnant que de jeunes soldats malmenés et désappointés, mal conseillés et très souvent manipulés, déferlent dans les rues, avec la molle prétention de s’arroger le droit de se servir de ce gâteau de la République (le pouvoir et ses privilèges), dont ils ne percevaient, jusques ici, que la couleur tout en ignorant aussi bien la consistance que la saveur ?

Quoi de plus prévisible que, dans la foulée, de vieux charognards bataillant de jeunes hyènes haussent ensemble le hurlement et montrent leurs serres et crocs, au détriment du peuple et sa quiétude ? Que, ce faisant, ils s’entourent des mêmes caméléons et pique-assiettes, puis s’entredéchirent au sujet d’une légitimité politique qui, de toutes les façons, n’échoira aux uns à l’exclusion absolue des autres ?

Que des “religieux” en manque de spiritualité et d’inspiration s’imaginent que ce pourvoir reste à ramasser, puisque mis à terre et ne semblant plus appartenir à personne, et concluent en se pourléchant que “l’affaire est dans le sac” ?

Osons espérer que ces faiblesses de la chair et ces crises cumulées aboutissent, cette fois, à la consécration de la véritable Nation du futur au Mali par la formation d’une conscience nationale.

Une conscience nationale toujours laïque et authentiquement démocratique, à l’abri des intégristes de tout bord, des corrompus de tout poil et de leurs insatiables appétits.

Ce ne sera certes pas la chose la plus aisée à réaliser par les temps qui courent, mais c’est sans doute la seule qui vaille d’être retenue pour cible !

 

P / FNC

La Coordination

” Le Mali ou rien :  Nous avons choisi ! “

 

Commentaires via Facebook :

19 COMMENTAIRES

  1. …”les chantiers de modernisation de l’aéroport international de Bamako-Sénou, tout comme le « Millenium Challenge Account »(MCA), un programme d’investissement spécial des Etats-Unis, ont été suspendus dans l’attente de la restauration de la démocratie.”… Non, fausse information! Le programme du Millénium challenge n’a pas été “suspendu dans l’attente de…”, il a été officiellement DEFINITIVEMENT ANNULE! sur décision des instance du MCA à Washington.

    En dehors ça, cet article est fastidieux à lire; Beaucoup trop long, et beaucoup trop lyrico-littéraire à mon sens; Par forcément faux, non, mais chiant!

  2. Des militaires peuvent être amenés à abandonner des armes. Mais, avant de le faire, ils doivent les détruire ou les saboter (les rendre inutilisables). Mais, quand on laisse des armes fonctionnelles entre les mains de l’ennemi, cela s’appelle de la trahison.

  3. votre article parait raisonnable, pour ce qui concerne le MNLA mais dans l’introduction quel gaf?. Modibo keita, n’est pas ce lui que vous croyez, c’est un communiste, qui est le premier responsable dans l’éclatement de la fédération du Mali c’est lui qui voulais instaurer le communisme au MALi. Mais honnête dans sa pensée, il aimait le Mali mais dans le communisme c’est cette raison que la fédération du Mali a éclaté, le communisme est bon en théorie mais irréaliste en pratique; il est dangereux le communisme dans ces principes même. le virus de la corruption du Mali a été inoculer par le Dictateur Moussa TRAORE,car ce virus ne touche pas seulement la haute hiérarchie administrative et politique, mais toutes les couches sociales du mali, du Ministre au paysan en passant le fonctionnaire et le commerçant. C’est le seul pays où tous les postes de contrôle pratiquent des raquettes aux voyageurs même si dans les autres pays c’est surtout les policiers. Ce virus n’a pas été combattu ni par ATT I et II ni par AOK,seulement ATT I a tenter d’apporter une dose minime d’antirétroviraux. Cette dose a été largement insuffisant a tel point qu’il a produit l’effet contraire, Plus de corruption et de laxisme. Pour les putschistes soyez sure la CEDEAO a sauvé le Mali, ils sont pires que tous les régimes antérieur, la preuve leur comportement dans les dossiers d’avancement et leur comportement vis a vis des populations du Nord quant ils affirment ne pas avoir besoin de l’appui de qui ça soit, et portant ont fuit les rebelles en abandonnant les armes et continuent de réclamer les armes qu’ATT a commandé a fin de les abandonner aux rebelles encore. .

  4. Bon article pour large diffusion avec copie aux autres…ils s’en délecteront! 😥 😥

  5. Le Mali est au centre de l’actualité internationale et cela par la faute du CAPITAINE sanogo, qui avide d’argent et de pouvoir a remis les 2/3 du pays aux bandits armés. Sinon comment comprendre qu’à près 6 mois du départ d’ATT, aucune action militaire n’a été entreprise pour la libération du nord mali. Pire cette coalition d’alcooliques de KATI refuse même l’arrivée de la CEDEAO pour aider le mali, que le ridicule ne tue plus.
    La junte a menti au peuple malien en disant qu’ATT n’avait pas commandé des armes et ne voulait pas faire la guerre mais aujourd’hui elle se rétracte pour dire que seules les armes commandées par ATT peuvent libérer le Nord. O vaillant peuple malien notre destin est entrain d’être bafouillé par la junte et le DICKO du HCI ? Nous devons prendre conscience et agir au plus vite.
    Voyez comme Sanogo a voulu forcer des nominations à la police, les soit disant qui l’ont aidé à commettre le forfait du 22 mars ont monté de grade de façon exponentielle.
    Le rapport confidentiel de l’ONU confirme ce que nous savions déjà, la connexion de la junte avec les pros BAGBO pour déstabiliser la CI mais aussi le recrutement des mercenaires pour déstabiliser aussi le FASO. Oumar MARICO sert de trait d’union entre les opposants de ces deux pays et la junte d’une part et d’autre part entre les opposants de ces deux pays et les bandits armés qui sévissent au nord enfin de déstabiliser nos pays voisins qui veulent nous aider au non de la solidarité.
    La roue de l’histoire tourne et chacun aura son tour. L’exécution sommaire de plus de 20 militaires bérets rouges enfouis dans une fosse commune sera sans nul doute l’événement qui rattrapera cette clique de bandits de KATI qui en réalité font plus de maux que le MNLA et autres.

  6. Cet article est très bon mais il passe sur ce qui est plus important pour nous les africains: l’honneur. La corruption est la religion des élite maliennes mais qu’en est il de l’honneur chez TOUT les maliens? Vos hommes ont perdu tout honneur cher à vos illustres ancetre tel le grand Sundjata. Hommes maliens vous avez perdu votre pays a force d’etre corrompu mais l’honneur a déserté vos foyer depuis que vous avez accepté que le pays soit envahi sans lutte. Faudrait il que vous armiez vos femmes vos enfants vos vieillards aveugles et lepreux pour vous rendre l’honneur? Ou l’argent toujours l’argent rien que l’argent?

  7. Cet article est très riche.

    Il mérite à mon avis une large diffusion.

    La réalisation d’un Mali réellement démocratique et à l’abri de toute corruption nécessite, au préalable, une prise de conscience généralisée de nos insuffisances ou carences qui ont conduit à la catastrophe actuelle.

    Comment guérir un mal que l’on ignore ?

    Comment accepter de nous soigner si nous avons la certitude d’être en parfaite santé ?

  8. La presente situation fatidique du Mali est le produit de decades de mauvaise gouvernance de la part de certains caciques de la classe politique. Le Mali sera occupe mais ne sera jamais vaincu si les nouveaux dirigeants se referent aux glorieux ancetres fondateurs et prouvent au monde qu’ils sont dignes d’eux (Sunjata, Da Monzon, Tieba, Babemba, Kankou Mussa, Soni Ali Ber…). Il faut que le Mali se releve et soit present au tresor de la civilisation mondiale.Il n’y a pas d’excuses. Le Mali est un grand pays de tolerance, de dialogue et d’echange. Ainsi soit-il pour toujours dans l’unite et la paix.

  9. Bel article qui dépeint merveilleusement l’évolution chaotique du Mali depuis la chute de Modibo Keita ce digne fils d’Afrique que le Mali et l’Afrique regretteront toujours. Si l’auteur peut dans la meme lancée dire un mot sur la perversion des pratiques sociales jadis nobles qui ne s’appuient maintenant que sur des intérêts tristement matériels telles le griotisme qui spolient les gens, les baptêmes et autres mariages qui ne se mesurent qu’a la quantité de billets de banques distribues aux mères aux riches corrompus qui achètent les femmes a tour de bras pour les abandonner apres avoirs assouvis leur désir animal, aux femmes qui monnaie leur charmes au prix fort poussées en cela par des mères qui n’ont d’autres moyens que d’échanger le charmes de leurs filles du fait de comportement irresponsables des hommes……… Bref les pressions sociales basées sur des valeurs travesties ont fini par justifier la corruption au Mali. Bref tout le monde est coupable et porte sa part de responsabilité dans la déconfiture du Mali actuel. Mali=Bombay?????????????? Punition de Dieu???????????????????????????????????

  10. Kassin

    Je pense que l’on manque d’infos, on ne nous dit pas tout.

    Il y a qqchose qui est entrain de se passer, c’est sur.

    Je pense que tu sous estime ce pays

  11. Sur cet article il n’y a pas assez de commentaires je remarque !!! Au lieu de tomber dans des poésies perso à dormir débout avec sa culture de la haire qui n’apportent rien à ce pays, cet article nous dresse le sombre tableau du Mali !!! 💡 💡 💡

    • ………T’ as “toucompri” ! …………….les rabbins ne commenteront pas …..parce qu’il n’y a rien à dire .

    • “,… cet article nous dresse le sombre tableau du Mali !!!” Oui, mais beaucoup d’espoir aussi cher koudis. Relisez, svp, les 3 dernieres phrases! Ce pays, le Mali, s’en sortira grandit cette fois-ci. C’est sûr!

  12. Au cœur du comité militaire de réforme machin

    Le volontarisme de François Hollande pour une intervention militaire dans le nord du Mali ne se manifeste pas seulement à l’Onu, le ministère français de la défense envoie des instructeurs pour discuter et évaluer les multiples besoins de l’armée malienne dans la perspective des futures batailles terrestres.

    Le détachement de la légion étrangère qui a quitté Djibouti et Tchad arrive dans le camp Soundiata à Kati.

    Il est 11h30 du matin.

    -Il est où le capitaine Sano Goulou Goulou?
    Demanda le chef de la mission d’évaluation militaire française.

    -Vous voulez dire le Capitaine Sanogo, mon commandant?

    – Oui, autant pour moi, car quand on l’a eu au téléphone à trois fois ça faisait toujours Goulou Goulou!

    – Mon commandant ça c’est la bière dans la gorge.
    On arrive plus à compter le nombre de bouteilles vidées par le capitaine depuis que Douentza est pris par le Mujao.

    -Mais c’est donc une addiction, il vous faut une clinique de cure de désintoxication!

    -Ah mon commandant si vous le dites!

    Le vendredi dernier il nous a demandé de tirer sur les pèlerins regroupés dans l’institut islamique d’Hamdalaye, croyant que ce sont des membres du Dawa en collision dangereuse avec Iyad Ag Ghali.

    -Mais c’est de la paranoïa!
    Quel est ton rôle dans le comité militaire?

    -Moi je suis le sergent chef torture, spécialité civils, avancement en grade réussi depuis le 22 septembre 2012 contrairement au policiers du GMS, affectation actuelle Kati Check Point Charly.

    -Quoi Cheick Point Charly, ici au Mali?

    -Oui mon commandant, juste à la sortie de Kati route de Kolokani, nous rackettons tout ce qui est civil désarmé.

    De toute façon comme on ne montera jamais au nord, il faut s’occuper sinon Pitbull risque de tirer sur ses frères d’armes.

    -Qui est Pitbull ici?

    -Mon commandant c’est un caporal spécialiste des fausses communes, très reconnu dans le pillage des administrations genre douanes ou impôts.

    -Ok qu’est ce qui vous manque actuellement au comité militaire dans la perspective d’une reconquête des régions nord?

    -Mon commandant avant que le capitaine ne s’en dorme sous le coup de sa trentième bouteille de bière, il demandait cinquante paquets de Macaroni, vingt cartons de bons vins français et de la corde pour attacher des journalistes.

    Le chef de la mission française choqué, tourne le dos au militaire malien et s’adresse à un officier français.

    -Téléphone au Burkina Faso et au Niger et informe les qu’on les envoie incessamment des missions supplémentaires, celle là est annulée, on ne peut plus rien espérer de l’armée malienne.

    • Kassin ,ton commentaire est trés drole …….et trés triste aussi parce qu’il est le reflet de la réalité 😥 😥 😥

Comments are closed.