Dans le cadre de son projet intitulé « Co-construction de la 4e République », la fondation Tuwindi en partenariat avec l’AJCAD, Observatoire et Donibog organise un atelier de trois jours sur la question. La cérémonie d’ouverture a eu lieu le jeudi 24 février au Grand Hôtel. C’était sous l’égide de Tidiani Togola, directeur exécutif de la fondation Tuwindi.
-maliweb.net -L’objectif de cet atelier de 3 jours (du 24 au 26 février) est de créer un cadre propice à l’atteinte des missions assignées dans la charte de la transition aux autorités. Financé par Osiwa, ce projet intitulé « Co-construction de la 4e République » s’inscrit dans le cadre de la réussite de la Transition.
De façon plus spécifique, il s’agira de contribuer des fondements légaux de la 4e République du Mali par l’élaboration d’ « une proposition citoyenne de projet de constitutionnelle sur la base de l’avant-projet de révision existant et une proposition de projet de loi électorale adaptée aux nouvelles réalités du Mali. » A l’issue du projet, il est attendu une proposition citoyenne de loi Constitutionnelle et une proposition citoyenne de loi électorale.
Selon Maliki Ibrahim, conseiller à la Cour Constitutionnelle, les modifications et la révision constitutionnelle sont des chantiers tellement importants pour une nation qu’ils doivent être portés par tous les acteurs de la vie du pays mais au premier chef par les partis politiques et les Institutions. « Ce n’est pas prétentieux, un pays moderne ne peut être construit sans l’accompagnement et l’apport des partis politiques et les Institutions », a-t-il taclé, jetant du coup une pierre dans le jardin des autorités de la transition qui ont tendance à exclure la classe politique. Il a terminé son intervention par invité le peuple malien à ne pas emprunter un chemin biaisé.
Pour sa part, le Dr Abdoulaye Sall, président du comité de pilotage a indiqué que le Mali a pris l’engagement de construire un état de droit après les évènements du 26 mars 1991. Il a rappelé que les principes de la démocratie veulent qu’on ne puisse accéder au pouvoir que par la voie des urnes. L’ancien ministre a invité les participants à réfléchir sur la Constitution de 1992 et à apporter des amendements sur le projet de la Constitution de 2017.
Le directeur exécutif de la fondation Tuwindi, Tidiani Togola, a affirmé que le but de cet atelier est de faire des propositions sur la Constitution. « On est à l’évidence que la Constitution du 25 février à véritablement démontrer beaucoup de limites », a dit Tidiani Togola, qui ajoute qu’il y’a énormément d’enjeux socio-politiques sur lesquels le pays doit évoluer. Or poursuit-il, il se trouve que le texte fondamental qui est la Constitution n’est pas adapté au type d’évolution que la société malienne veut entreprendre.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net
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