Le rapport de la dernière mise en jour du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaire (OCHA) sur la situation humanitaire du Mali précise que cette année, le taux de personnes ayant besoin d’assistance humanitaire a augmenté. Il est passé de 4,3 millions en janvier à 6,8 millions.
Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a fait sa dernière mise en jour sur la situation du Mali, le 28 aout 2020, à travers un rapport. Il ressort de ce document que plus de 6,8 millions de personnes ont besoin d’assistances humanitaires cette année au Mali.
Ce qui signifie que cette année, l’augmentation est de 58 % soit un Malien sur trois ayant besoin assistance humanitaire. En plus de cela, plus de 26 000 personnes sont affectées par l’inondation. Face à cette situation, le Plan de Réponse Humanitaire (PRH) en coordination avec les structures étatiques cible plus de 5,5 millions de personnes, soit le double des personnes ciblées en début d’année.
Cette augmentation du besoin humanitaire s’explique par les conflits auxquels sont confrontées les populations vulnérables. À cela s’ajoute la pandémie du Covid-19 qui a retardé les financements, et les conséquences de la sècheresse ainsi que celle des inondations saisonnières.
Le rapport indique que 474 millions américains sont requis pour aider les populations vulnérables. Sur ces 474 millions, seulement 166 millions de dollars ont été mobilisés en date du 24 aout 2020. Soit 35 % du taux de financement. Il reste encore à mobiliser 308 millions de dollars.
Avec les fonds collectés, les partenaires humanitaires assistent les populations vulnérables dans tous les secteurs et 873 000 ont été assistés à travers des vivres en juillet dans les régions du centre, celles du nord ainsi que dans la région de Kayes.
Quant aux inondations,elles ont touché plus de 3993 ménages, soit 26 711 personnes, dont 5 400 personnes déplacées internes dans les régions de Gao, Mopti, Ségou, Kayes, Ménaka, Kidal et Tombouctou. 8 personnes ont perdu la vie dans ces inondations. Au Total 58 % des personnes affectées vivent dans les régions de Mopti et Ménaka, selon le rapport.
Les dégâts matériels enregistrés au cours de ces inondationss’élèvent à 1 460 maisons détruites, 100 tonnes de denrées alimentaires détruites. Une perte de plus de 300 têtes de bétail et de 736 hectares de culture.
Les partenaires humanitaires ont soutenu la Direction régionale du développement social (DRDS) et celle de la protection (DRPC) afin de faciliter une assistance rapide aux populations attristées. Avec le soutien et l’effort de l’État, les agents humanitaires ont fourni des denrées alimentaires, des tanières, des produits non alimentaires aux familles vulnérables.
Néanmoins, il faut préciser que cette assistance, bien qu’il soit capital pour sauver des vies et assurer la protection des populations vulnérables, n’est pas suffisante face aux besoins croissants liés aux inondations.
D’autres interventions doivent aussi être prises en compte pour prévenir l’inondation comme le curage des caniveaux pour l’écoulement des eaux de ruissellement, la construction des digues autour des villes urbaines à risque et la sensibilisation de la population sur les risques de construire dans des zones inondables.
Cette année, plus de 121 300 personnes, dont 44 pour cent vivant dans les régions de Kayes, Gao et Mopti, sont à risque d’inondations, selon les projections du plan de contingence national d’Ocha Mali.
Tioumbè Adeline Tolofoudié
Stagiaire