Rien ne va plus entre les responsables de la Société de gardiennage G4S et ses employés. En effet, bien que la grève ait pris fin depuis le 22 janvier, les responsables de la société s’opposent à toute reprise du travail. Aussi, 302 des 556 grévistes sont menacés de licenciement si rien n’est fait.
Selon des sources proches du dossier, plus de deux semaines après la fin de la grève, la société G4S est opposée à ce que certains agents grévistes reprennent le travail et les responsables de la société reprochent à ces travailleurs d’entraver la bonne marche de la société. Aux dires de nos sources, des mesures de licenciement ont été prises à l’encontre des agents grévistes car certains d’entre eux ont déjà été informés de la teneur de ces mesures. “Sur 556 grévistes, 302 dont les membres du comité syndical sont concernés par cette mesure. La décision a été confirmée par les responsables de la société sur les ondes de certains médias. Ils évoquent l’abandon de poste comme motif principal de cette mesure”, précisent nos sources.
Saisie par les responsables de la société, l’Inspection du travail a, selon nos sources, émis un avis défavorable. En dépit de cela, les responsables de la société restent droits dans leur botte car ils jurent par tous les noms de Dieu qu’ils vont licencier les 302 agents grévistes pour abandon de poste.
Pour leur part, les syndicalistes ont adressé une lettre à la société avec ampliation au Tribunal du travail dans laquelle ils expliquent les vraies raisons de licenciement. Par ailleurs, nos sources nous informent que tous les agents de la société ont cessé de travailler jusqu’à ce que les responsables reviennent sur leur décision de licenciement.
Boubacar PAÏTAO