Malaise généralisé des maliens : La gouvernance actuelle en cause

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Communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 08 juin 2016

Le président de la République Ibrahim Boubacar Keita, a été élu en 2013 avec 77,66%  des suffrages exprimés. Faut-il le rappeler que c’était la première fois dans notre jeune démocratie, qu’un président atteint ce score. Les maliens vivaient dans un contexte extrêmement délicat à l’époque. Désespérés pour la plupart, les maliens pensaient que le seul homme politique capable de leur redonner l’espoir perdu était IBk, d’où ce score élevé. Le président IBK est devenu depuis un homme politique méconnaissable. Ses hésitations, son mauvais choix des hommes, ses mesures impopulaires, son pilotage à vue, sa santé fragile, et sa gouvernance catastrophique sont à l’origine de l’indignation de son peuple.      

En quatre ans de gestion des affaires du pays, le président IBK  a dilapidé le capital de confiance et de sympathie que ses compatriotes avaient placé pour lui ce que lui a permis de ravir la vedette à ses concurrents lors de la présidentielle de 2013. Il s’est montré en deçà des attentes et de la satisfaction de nombreux besoins et urgents des maliens qui seulement regrettent de nos jours le choix de l’homme qui était sensé apporter le changement tant souhaité par le peuple malien. Pour lutter contre la corruption, il le faudra tout simplement revisiter les résolutions des états généraux sur la corruption et de mètre en œuvre les mesures édictées qui demeurent d’actualité. Dans le chapitre crucial de notre vie collective que constitue la lutte contre la corruption, le temps du discours est longtemps révolu mais c’est celui des actions, trop longtemps différées, est plus que jamais impératif.

Des victimes de spéculation foncière continuent de dénoncer des projets immobiliers hautement affairistes et ténébreux à leur détriment. Les paysans sont dépossédés de leurs terres au profit des nantis de la République. Une série de grève se poursuit dans l’administration.  La grève illimitée des syndicats des magistrats se poursuit, après avoir donné le ton lors d’une première grève de sept jours (9-16 Janvier).  Depuis le 18 janvier 2017 une grève est devenue  illimitée jusqu’à la satisfaction de revendications.  De même, le comité syndical de l’enseignement supérieur de l’Ensup observe aussi, depuis le 26 janvier une grève illimitée. Ajoutée à cela la grogne sociale qui gagne toutes les couches de la société malienne à savoir, les propriétaires des kiosques démolis qui sont sur pied de guerre, la gouvernance d’IBK a l’air de prendre de l’eau partout.

Face à ces dérives, le peuple crie au complot et veut que justice soit rendue quant au partage juste des ressources de l’Etat entre l’ensemble des maliens.

Mais le hic est qu’en aucun moment, le président IBK ne s’est rangé du coté de son peuple pour mettre un terme à cette nouvelle forme de gestion clientéliste de son mandat. Espérons  que le changement du gouvernement qui pointe à l’horizon ne soit pas une occasion de renforcer ma famille d’abord au détriment  du peuple du mali d’abord.

Seydou Diarra

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2 COMMENTAIRES

  1. Comme si IBK avait promis quelque chose il n’a rien promis vous avez votez pour lui par ce que il a été recommandé par ces escrocs de religieux il n’a rien promis vous voulez qu’il fasse quoi il n’a pas une baquette magie il ne sait pas ce que vous voulez

  2. Nous n’avons plus rien à commenter. Tout a été déjà dit mais aucun changement ne pointe à l’horizon, au contraire ça va du mal en pi. A cause de la gestion catastrophique des princes du jour et son résultat désastreux, une haine viscérale en gestation contre les politiciens maliens de tout bord, est entrain de se cultiver dans l’esprit du MALIEN pauvre et moyen. Attention nous sommes aujourd’hui sur une poudrière enflammée. EN CE VENDREDI SAINT, JE SOUHAITE DE TOUT CŒUR QU’ALLAH AIE PITIÉ DU MALI ET NOUS ACCORDE SA MISÉRICORDE. AMEN. VIVE LE MALI. VIVE LA RÉPUBLIQUE.

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