Du 28 au 30 novembre dernier, le Groupement d’intérêt Scientifique des Statisticiens Economistes (Gisse), a effectué, à Bamako, un sondage d’opinions, qui a touché un échantillon de 1050 personnes dont l’age est compris entre 18 ans et plus. Ces Bamakois, ont donné leurs avis (opinions) sur certaines questions liées à l’actualité du pays. Il s’agit notamment de la fièvre Ebola, les actions menées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la maladie…
Sur le premier sujet, il ressort du sondage que plus de 98% de la population répondent qu’ils ont entendu parler de cette maladie, contre 1% qui dit n’en avoir jamais entendu parler.
Le Directeur de l’institut de sondage, Sidiki Guindo, a animé, hier mercredi, une conférence de presse destinée à présenter l’opinion de la population au sujet de ces divers sujets.
Pour le jeune Economiste doublé de Statisticien, si ce sondage a permis de constater que l’écrasante majorité de la population a entendu parler de Ebola, il (le sondage) révèle cependant une inquiétude liée à la persistance des croyances. «Jusqu’à 13% de la population pensent que le virus Ebola n’est qu’une invention de certaines personnes et n’existe donc pas », a déclaré Sidiki Guindo. Selon cette réalité le gouvernement doit prendre le devant pour mener des actions à l’endroit de ces 13% afin de les sensibiliser davantage sur la réalité de la maladie. Le même sondage a tranché entre le président de la République qui persiste et signe qu’il ne fermera pas les frontières avec la Guinée, et certains hommes politiques qui, au regard des premiers cas positifs, avaient demandé une fermeture au moins d’un mois des frontières terrestres avec ce pays voisin. «51% pensent qu’on doit laisser les frontières totalement ouvertes, mais faire des contrôles efficaces à l’entrée, 28% pensent qu’on doit laisser une seule porte d’entrée, 22% pensent qu’on doit totalement fermer nos frontières avec la Guinée, alors que 77% de la population ne sont pas pour une fermeture totale des frontières», a déclaré M Guindo qui précise néanmoins que l’ouverture ou la fermeture des frontières reste une question d’une très grande responsabilité et qui mérite d’être soigneusement étudiée.
Concernant la gestion faite de cette question par le gouvernement, 70% des sondés sont satisfaits, 27% ne le sont pas, 3% n’ont donné aucune opinion.
Il faut préciser que depuis le premier cas survenu à Kayes (décès d’une petite fille de 2 ans), le Mali a enregistré à ce jour 5 cas de décès, tous liés à l’imam venu de la Guinée et décédé à Bamako, à la clinique Pasteur dont les locaux sont depuis fermée aux usagers.
Papa Sow
avec ebola ses autre chose prudence
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