Malades mentaux au Mali : C’est fou !

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Parce qu’elles ne tuent pas, contrairement au paludisme ou au sida, les maladies mentales, ne figurent pas, jusqu’à présent, parmi les priorités de la Santé Publique au Mali, comme dans la plupart des pays africains.

 

 

Et pourtant, les guerres, civiles ou non, et la pauvreté qui ont frappé nombre de pays africains au cours de la dernière décennie, sont les causes qui ont entraîné l’accroissement de ces maladies qualifiées à juste raison par l’Organisation Mondiale de la Santé, de « fardeau trop souvent négligé ».

Un « fardeau » avec lequel, nous sommes pourtant condamnés à vivre, même s’il ne constitue plus un cas de conscience.

 

 

Ils (ou elles) sont pourtant là. Parmi nous, dans les marchés, sur les grandes artères de la ville, les lieux publics. Partout, on peut les voir et les revoir. Les visages meurtris, les cheveux ébouriffés, le torse nu, ces « fous et ces folles », comme pour défier les consciences ne portent que des haillons, très souvent noués seulement autour des hanches, cachant à peine la seule partie que personne n’expose.

 

 

Toute la journée et pendant les 12 mois de l’année, ils (ou elles) marchent (ils ne connaissent ni taxi, ni sotrama) des kilomètres, fouillant les poubelles en quête de repas.

 

 

En saison chaude, froide ou pluvieuse, ces malades n’ont d’autres logis que la rue. Ils ne s’en sortent qu’avec l’aide exclusive du Tout Puissant.

Pendant ce temps, les Ministères de la Santé Publique, de l’Action Sociale ou encore de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, n’ont même jamais organisé un quelconque séminaire en vue d’une réflexion sur le sort de ces malades mentaux.

 

 

Quant à la société, elle tourne purement et simplement le dos à ces malheureux… Et ceux qui, de temps en temps regardent vers ces malheureux, c’est très souvent pour leur « offrir » des coups de fouets, des injures ou des rires sadiques.

 

 

Pire, parmi ces malades mentaux qu’on rejette, il y en a qui intéressent certaines personnes…  une fois la nuit tombée.

En effet, les jeunes filles « malades mentales » font l’objet de convoitise… sexuelle de la part de certaines personnes « normales ». Et souvent pas des moindres.

 

 

Et elles sont nombreuses ces jeunes « folles » qui ont, plus d’une fois, accouché d’enfants dont les pères insoupçonnables, ne sont autres que ces Patrons richement habillés et qui roulent à bord de luxueux véhicules à destination… de la mosquée.

 

 

C’est « fous et ces folles » font la honte de la société qui les rejettent dans la plupart des cas, à la rue. Mais, quand les pouvoirs publics pour leur part restent aussi indifférents à leur sort, il faut admettre que ce monde là est vraiment… fou.

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Chers Compatriote pour la premier fois depuis au moins trois ans je retrouve en fin la plume et un article constructive Qui porte un plus a la société est me au devants la réalité de la société malienne
    la fuite en avants de nos gouvernent * ce tout simplement du 26 mars * Patriotique est digne du vrais Malien
    ce bien de sa que le Mali en manque Bonne exemple est félicitation

  2. Pour mieux situer ce douloureux état de faîts;je vais évoquer un facteur et non des moindres,c’est que
    selon la culture négre socle régissant les fondamentaux de nos sociétés et avec ses dérivés engendrant ces
    diverses croyances quelqu’elles soient(mystiques ou monothéistes).C’est qu’il n’existe nulle part en Afrique Noire lå oü on croit que la follie est comme les autres pathologies, une maladie guerrissable et å quelque
    degré que ce soit.Celå veut dire quoi:Qu’un malade mental est un maudit,un sorcier,un possédé par les
    invisibles diables.un envoüté ou qu’un marabout a rendu malade par je ne sais quoi.
    Tant que cette mentalité nous hantera,ce probléme restera entier.Pire,non seulement on ne prend pas
    soin de ces gens,on le rejette, mais il arrive maintefois que ce malade qui a besoin de soins se retrouve en milieu carcéral donc trés hostile.Les deux phénoménes étant trés proches,parceque l’un pouvant conduire å
    l’autre,et lå on est encore loin d’une solution.C’est la honte.

  3. Article émouvant.Dire que le 1/10 seulement de ce que nos pays investissent à leurs ministères chargés du football suffit pour mettre dans une certaine condition de vie ces malades…. 😥

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