Makan Koné nommé Commissaire de la Cdr : Une fierté pour la presse

Par décret n°2013- 325/-RM du 10 avril 2013 portant nomination des commissaires de la Commission dialogue et réconciliation (Cdr), le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, a mis fin à une longue attente des Maliens. Désormais, ces commissaires, au nombre de 30, sont bien connus. Parmi eux, figure le président de la Maison de la presse du Mali, Makan Koné. Ce qui fait la fierté de tous les journalistes.

Ils sont au nombre de 30, issus de toutes les couches sociales, à figurer dans la Commission dialogue et réconciliation. Dans cette commission, le président de la Maison de la presse du Mali, Makan Koné fait office de «porte-parole» des journalistes du Mali. Une satisfaction pour l’ensemble de notre corporation. Lui et les autres Commissaires, ainsi que le président de la Cdr et les deux vice-présidents ont la lourde mission de rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes. Il s’agira aussi pour eux de recenser les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue et de réconciliation.  Cette commission a en outre pour mission d’enregistrer les cas de violations des droits de l’Homme commis dans le pays du début des hostilités, jusqu’à la reconquête totale du pays. Au demeurant, la nomination de Makan Koné est une juste reconnaissance de l’important rôle que les médias maliens ont joué et continuer de jouer pour une paix sociale durable au Mali.

Félicitations à vous, président Makan Koné, du courage et bon vent !

Dioukha SORY

 Cdr : les Bellah montent au créneau

Les responsables de l’Association pour la consolidation de la paix, le développement, la promotion et la protection des droits humains (Temed)  étaient face à la presse lundi 15 avril 2013, à la Maison de la presse. À travers cette conférence, le Temed a dénoncé l’absence de la communauté noire Kel Tamasheqs ou Bellah sur la liste des membres de la Commission Dialogue et Réconciliation. Dans un communiqué dont nous avons copie, l’Association Temed déplore le fait qu’à travers le décret portant nomination des membres de la Commission dialogue et réconciliation (Cdr), il y a un mépris des autorités du pays à la grande communauté des Kel Tamasheq noirs. Elle regrette que ces autorités continuent toujours à fermer les yeux sur la négation de la réalité de l’esclavage par ascendance et la discrimination, chaque fois qu’il s’agit de solliciter la participation des citoyens aux prises de décisions. Aussi,  Temed s’insurge contre la composition de cette Commission dialogue et réconciliation qui, au lieu d’être inclusive, témoigne de la volonté inexpliquée des autorités maliennes de continuer à ignorer la voix de ceux qui subissent tous les jours l’humiliation.

S.T      

Commission Dialogue et Réconciliation : Coren,  le blocage ?

Créé au lendemain de l’occupation des grandes villes du Nord par les groupes islamistes et bandits armés, le Collectif des ressortissants du nord (Coren) semble, de plus en plus, s’éloigner de l’intérêt de sa base, pour rouler pour l’intérêt personnel de certains de ses responsables.

Aujourd’hui, tout porte à croire que c’est cette image peu flatteuse que ce Collectif est en train de révéler. En effet, à travers sa dernière sortie  médiatique, elle met les charrues devant les bœufs, en décriant la liste des Commissaires nommés récemment par le président de la République, Dioncounda Traoré, au compte de la Commission dialogue et réconciliation (Cdr).

À peine mise en place, le Coren considère la liste de cette Commission comme un non événement. Or, c’est à l’œuvre qu’on reconnaît le vrai artisan. De toutes les façons, pour qui connaît certains dirigeants dudit Collectif, qui n’aspirent qu’à occuper la scène publique, rien n’est étonnant. Hier, ce sont ces mêmes dirigeants qui dénonçaient le gouvernement de Cheick Modibo Diarra, car selon eux, le Nord n’a pas été représenté dans le gouvernement du CMD.

Aujourd’hui, ce sont eux encore qui crient sur tous les toits pour dénoncer la composition de la Commission Dialogue et Réconciliation. Alors que celle-ci se présente comme une aubaine  à saisir par l’ensemble des Maliennes et des Maliens pour créer un cadre fédérateur de dialogue inclusif entre toutes les communautés, dont le vivre ensemble a été fortement menacé par la situation socio-politique et sécuritaire,  suite au coup d’Etat du 22 mars 2012 . À quoi joue donc le Coren ? Au lieu de faciliter les choses, cherche-t-il à les compliquer pour entraîner le blocage ?

Aminata BAGHAGA

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