L’intervention, le mercredi 6 octobre 2010, de Maître Kadidia Sangaré présidente de la commission nationale des droits de l’homme du Mali, au cours de l’émission ‘’l’appel sur l’actualité’’ animée sur RFI par van Gomez a été mal interprétée, semble-t-il.
La semaine dernière, cette situation a failli être la cause d’une marche sur son bureau. Maître Kadidia Sangaré a tout simplement donné son avis sur un Etat où la liberté d’expression est l’un des meilleurs du continent. Cela a fait couler beaucoup d’encre. «A priori, mes propos ont tout simplement été mal interprétés par certains, sinon je n’ai rien contre les musulmans», aurait dit Me Kadidia Sangaré. «D’ailleurs, mon éducation ne me permet pas d’insulter qui que se soit», a-t-elle indiqué. Expliquant qu’elle est musulmane et fille de musulman ayant même effectué le pèlerinage à la Mecque en 2007 avec sa mère.
«Mieux, mon devoir est de consolider et d’améliorer le droit de personne au Mali. C’est dans cette optique que j’ai fait une intervention objective qui a été transformée par certaines personnes», a ajouté la présidente de la commission des droits de l’homme du Mali (CNDH). Elle a laissé entendre qu’aujourd’hui, son combat vise à faire des conseils, propositions et évaluations dans le domaine des droits de l’homme et de la liberté fondamentale.
D’autre part, elle entreprend des actions d’information et de sensibilisation pour prévenir la torture, les traitements cruels inhumains ou dégradants et d’autres peines. Mais aussi effectue des visites dans les lieux de détention et informe le gouvernement de la situation carcérale au Mali. Bref, selon elle, la CNDH doit exercer sa mission en toute liberté et ne doit rester en marge des acquis de la démocratisation du pays.
Yacouba Tangara
