Améliorer les conditions de vie des détenus dans la prison civile de Bamako Coura relève d’un parcours de combattant pour les autorités du pays : l’amélioration des conditions de santé des détenus, la maintenance des infrastructures du milieu carcéral, l’élaboration et la gestion des budgets pour couvrir les besoins fondamentaux de cette prison, ce n’est pas pour aujourd’hui.
Lors d’une fouille générale au sein de la prison, les gardes pénitentiaires ont saisi près de 130 téléphones cellulaires. Lorsque vous arrivez comme prévenu à la maison d’arrêt de Bamako, les consignes vous sont dictées par le service du greffe. Entre autres, le port du téléphone portable sur soi, les appareils informatiques, etc. sont interdits
Mais les dirigeants ne proposent rien pour permettre aux détenus de joindre leur famille. Même pas une cabine publique au sein de cette grande maison d’arrêt qui comptent près de 3000 (trois milles) pensionnaires.
Les fouilles pour rechercher les téléphones et la drogue dans les cellules sont très souvent organisées par les chefs de poste. Ainsi ce vendredi 09 Mai, c’est plus de 130 portables qui ont été saisis. Certains sont en colère parce qu’ils trouvent que c’est un marché qui est organisé au sein de la prison pour escroquer les détenus. Selon notre source : ‘’pour reprendre ton téléphone, il faudra débourser une somme de 5.000 ou 10.000 F FCA par personne’’. Plus grave encore, à cela s’ajoute une punition : vous coller dans une cellule pire que la première.
Selon la même source, c’est un grand business entre les personnes de l’’extérieur et les gardes pénitentiaires que de vendre les téléphones portables des détenus. Pour Monsieur X qui a été touché par cette fouille, son portable coûte plus de 200.000 F FCA et les gardes ne vont jamais le lui remettre. C’est une perte. C’est pourquoi, il lance un appel aux autorités compétentes à revoir les conditions de vie des détenus. Car, selon lui, tous les détenus ne sont pas là pour les mêmes infractions.
Le Mali devrait se pencher sur le cas des détenus dans nos prisons surtout leurs conditions très pénibles de vie.
Par exemple, la prison civile de Bamako n’arrive pas à subvenir aux besoins de base (l’accès à l’eau, l’alimentation et les soins de santé) ni ne maintient les conditions minimales de respect de la dignité humaine des prisonniers.
L’alimentation, la santé et l’hygiène sont largement tributaires de l’enveloppe budgétaire mise à la disposition de cet établissement pénitentiaire, et que l’on pourrait qualifier de négligeable. Ces besoins humanitaires extrêmes exigent une réaction immédiate. Certes, une intervention d’urgence à court terme ne peut pas être la solution aux dysfonctionnements généraux et plus structurels de l’administration pénitentiaire concernant la distribution de nourriture et le maintien de conditions hygiéniques acceptables. Mais cette urgence peut donner un souffle réparateur à certains effets délétères de la prison. Car les privations de nourriture, d’eau, de conditions de vie minimales et d’autres besoins fondamentaux mettent la vie des prisonniers en danger et sont assimilables à de mauvais traitements.
Les autorités nationales et locales, la population doivent agir immédiatement pour satisfaire aux besoins de base des prisonniers conformément aux normes internationales et nationales. Les donateurs internationaux et d’autres acteurs intervenant au Mali doivent réagir aussi pour garantir les besoins de base des prisonniers, car leur vie et leur santé sont en jeu.
Accès à la nourriture
A la prison de Bamako-Coura, un seul repas par jour à faible valeur nutritive est servi. Cet unique repas quotidien est en général à base de riz. Ce seul repas quotidien accordé ne fournit pas le contenu nutritionnel et l’apport calorique journalier nécessaire pour le maintien d’une bonne santé. Il en résulte un déséquilibre alimentaire dont les conséquences majeures se traduisent par la malnutrition qui peut entraîner des décès au sein de la population carcérale.
Les autorités pénitentiaires n’assument pas leur responsabilité en fournissant des rations alimentaires suffisantes aux prisonniers qui sont sous leur garde. Les établissements pénitentiaires fonctionnent difficilement. Les budgets alloués sont insuffisants Ainsi, de nombreux détenus demandent à leur famille ou à des connaissances de leur amener de la nourriture. Cependant, la majorité des prisonniers ne reçoit pas plus de nourriture que la ration quotidienne de la prison.
Aujourd’hui, les systèmes d’approvisionnement en eau sont sujets à des perturbations fréquentes et l’eau potable est une ressource rare dans la prison.
Les douches ne sont accessibles qu’occasionnellement. Les prisonniers manquent de savon pour se laver, pour laver leurs vêtements ou même la simple natte sur laquelle ils dorment la nuit. Ces conditions d’hygiène problématiques sont encore aggravées par le fait que les prisonniers n’ont souvent pas accès aux latrines extérieures aux heures de fermeture. Il se pose de sérieux problèmes d’assainissement, les dortoirs ne comportent pas de toilettes intérieures, la disponibilité de l’eau n’est pas permanente, le savon et les autres produits antiseptiques n’y sont pas distribués régulièrement. L’inadaptation et la vétusté des infrastructures combinées à l’insalubrité ambiante régnante rendent les conditions de détention difficiles voire dégradantes. Notons que la santé et l’hygiène sont largement tributaires des moyens financiers mis à la disposition des prisons.
Condition de vie dans les cellules
La surpopulation est sans doute ce qu’il y a de plus frappant dans les prisons. Les cellules des prisons sont sales, sombres et mal aérées, et l’espace de vie de chaque prisonnier dépasse rarement la norme minimale nationale de 2 m2.
Les prévenus ne sont pas séparés des condamnés conformément à la réglementation interne et aux recommandations internationales.
Les prévenus ne bénéficient d’aucune assistance judiciaire et sociale, à quelques exceptions près. Une grande partie des prévenus est également en situation de détention injustifiée au regard des articles 138 et 139 du Code de Procédure Pénale, en raison du renouvellement tardif ou du non-renouvellement du mandat de dépôt.
L’inexistence d’atelier (d’apprentissage en vue d’une réinsertion) pour les uns, et ateliers ne fonctionnant pratiquement plus pour d’autres, réduit l’activité des détenus pour l’essentiel au service général des prisons. Les loisirs sont limités. La population carcérale en général est essentiellement composée d’hommes en majorité. Les mineurs sont privés de liberté et ne sont pas totalement séparés des adultes.
Accès aux soins de santé
Les conditions difficiles à la prison civile de Bamako ont directement entraîné le mauvais état médical et nutritionnel de nombreux prisonniers. Les maladies omniprésentes et récurrentes sont les maladies de la peau comme la gale, les infections dues aux poux et aux champignons, la déshydratation et les parasites intestinaux. Les détenus sont cependant plus vulnérables aux maladies courantes comme le paludisme, les diarrhées et les infections respiratoires, en raison des conditions de vie durant la détention et de l’accès limité aux soins médicaux. Il faudra que les autorités interviennent d’urgence à court terme c’est-à-dire réagir par une distribution d’aliment thérapeutique d’urgence, donner des médicaments, fournir du matériel en approvisionnement en eau, les produits d’hygiène personnelle, les vêtements pour les détenus et le matériel informatique et bureautique pour les administrations pénitentiaires. Cela contribuera à l’humanisation du cadre de vie carcéral et à la prévention des violations graves des droits de l’homme.
Paul N’GUESSAN
mon cher retourne à l’école pour réapprendre à écrire le français
médite ces suggestions:
mal-dit
impropre
incorrect
incohérent
digression
indigeste
exagérations
répétitions
charabia
ainsi nos maitres et nos professeurs nous apprenaient à écrire le français au pays de senghor et de cheikh amidou kane
C’est terrible! ça fait froid au dos.
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