Le maire de la Commune V du district de Bamako Amadou Ouattara a organisé ce samedi 30 octobre la neuvième édition de son traditionnel déjeuner de presse. Entouré de ses collaborateurs, l’édile a dressé le bilan des activités du dernier semestre à la mairie de la Commune V.
Du 1er janvier au 30 juin 2021, la mairie de la commune V a dépensé 30,8 millions FCFA au titre des frais de déplacements et indemnités des agents de santé communautaire. Les réhabilitations d’un jardin scolaire et du centre secondaire de Daoudabougou ont coûté 5,5 millions FCFA. Selon la note de presse, le nettoyage des bâtiments de la mairie a coûté 18,9 millions FCFA. Au cours du dernier semestre, les traitements du personnel se sont élevés à 129,7 millions pour le budget de la mairie et près d’1 milliard pour le budget de l’Etat.
Si les charges de la mairie augmentent, il n’en est pas de même pour les recettes. Amadou Ouattara a particulièrement pointé du doigt la question des marchés. Au nombre de 18, les marchés en commune V rapportent annuellement près de 54 millions FCFA. « C’est moins de la moitié de ce que les taxes doivent nous rapporter », a indiqué le maire. Prenant l’exemple sur le marché de Sabalibougou, le maire estime qu’il ne rapporte quotidiennement qu’environ 50 000 FCFA.
« Certains commerçants ont quatre places, mais ils ne payent que la taxe pour une place. D’autres ont des places, mais officiellement ils ne sont pas commerçants ». Selon le maire, le projet de modernisation de ce marché a engendré des manifestations « politiques » qui ont fait fuir les bailleurs de fonds, notamment la Banque mondiale. « On s’est dit que si le maire réussit, on ne pourra plus l’abattre », a expliqué Amadou Ouattara, conscient que les manifestations trouvent leur origine au sein de son conseil municipal.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net