Le molosse parviendra-t-il un jour à changer son éhontée façon de s’asseoir ? C’est à ce miracle que les Maliens en général et les agents de la mairie de la commune II du district de Bamako en particulier s’attendent pour le plus grand bien de tous. Plus de 700 millions F CFA de leur cotisation pour l’assurance maladie obligatoire (AMO), se sont volatilisés. Au même moment, le personnel de la mairie de la commune II, réclame son dû : des mois d’arriérés de salaire.
Les agents de la mairie de la commune II du District de Bamako sont sans salaire depuis un mois pour certains et pour d’autres, les plus nombreux, depuis deux mois. Alors que les agents de la mairie ploient sous le poids des charges qui les écrasent, cela ne semble nullement émouvoir Cheick Abba Niaré, le maire de la commune.
En effet, selon des sources renseignées, le maire avec son clan se la coule douce sur le dos de ses collaborateurs, surtout les conseillers qui ne sont pas du même parti que lui. Le maire Niaré puise dans les caisses de la recette municipale, sans être inquiété. Ce bourgmestre se prend pour le bon Samaritain de cette cité. C’est fort de cela qu’il ne fait que prendre des décisions impopulaires depuis son accession à la tête de cette mairie. Si ce n’est pas la chasse aux sorcières à ses proches collaborateurs, c’est la gloutonnerie financière à outrance.
Pis, au moment où les agents de la mairie de la commune II croyaient pouvoir obtenir une certaine avancée afin d’entrer dans la nouvelle année avec joie, c’est avec tristesse qu’ils vont découvrir la forfaiture. Car leur maire les roule dans la farine. L’INPS se fait désirer pour les travailleurs de cette mairie, sans oublier que certains avantages dont bénéficiaient les travailleurs ont foutu le camp depuis l’arrivée de Cheick Abba Niaré à la tête de la mairie.
Selon nos sources, c’est plus de 700 millions de FCFA d’AMO qui se sont volatilisés dans la nature. Toute chose qui est devenu une épine dans le pied des travailleurs de cette mairie, une fois malade. Cela est inimaginable quand l’on sait que cette mairie n’a pas moins de 3 milliards de nos francs comme budget annuel. Et comme si mépriser les agents de la mairie ne suffisait pas, le maire se permet de foutre son nez dans les activités de la jeunesse de sa commune, afin de la diviser. Avec son clan mis en place, on l’accuse de gérer la mairie comme une épicerie. Il est donc très facile de deviner où va l’argent des agents et surtout pourquoi, ils n’ont jusqu’à présent pas perçu leurs salaires.
Avec des recrutements sélectifs et partisans, il y a combien d’agents qui se baladent tous les jours dans la rue sans aucun poste, qui ne font aucun travail et qui, toutes les fins du mois, ont un salaire. Son comportement a poussé le Syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales (Synefct) d’être dans son viseur. Pour cause, ce dernier accuse l’élu communal d’être à la base du retard récurrent de salaire que vit la commune depuis son arrivée à la tête de la mairie de la commune II.
Malgré la souffrance endurée par ses proches collaborateurs, du fait du non-paiement de leur salaire, le maire Niaré continue de se la couler douce, sans aucun remord et fait savoir à qui veut l’entendre que tant qu’il aura le soutien de son parti, ce sera une histoire du chien aboie, la caravane passe.
Affaire à suivre !
Paul N’GUESSAN