Au sein de la mairie de la commune II du district de Bamako, les membres du syndicat national des travailleurs des collectivités sont partis, depuis hier, lundi 6 juillet 2020, en grève de 5 jours. Dans une vidéo que nous avons reçue, le syndicaliste Zoumana Sissoko, représentant des grévistes, revient sur les faits.
Après les enseignants, nous voici devant un autre fait du jour. Au cœur de la commune II du district de Bamako, ils étaient nombreux à préférer la maison que de travailler sans l’amélioration de leurs conditions de travail à la mairie. Ces militants grévistes du syndicat national des travailleurs des collectivités restent à domicile jusqu’à ce vendredi 10 juillet 2020. Selon Zoumana Sissoko, « nous sommes partis en grève parce que nous en avons marre ».
Parler de ce problème conduit à l’énervement, dit-il, abordant le pourquoi de la grève :« ça nous fait trois à quatre mois que nous ne percevons pas nos salaires. On aurait dû le comprendre s’il s’agissait d’une situation spontanée. Mais ça fait deux à trois ans que nous restons butés à ce même problème ».Et M. Sissoko de se prononcer davantage :« Pour la prestation de quatre mois, on perçoit le salaire de deux mois. Quand tu pars à la banque, tu ne trouveras aucun argent sur ton compte. À la veille de la fête du ramadan, ceux qui doivent nous payer ont fait plus quatre mois sans nous donner un centime de nos salaires ».De ce fait, certains chefs de famille n’ont pas pu trouver de prêt à la banque pour la célébration de la fête de ramadan, déplore Zoumana. Ce n’est pas tout, le gréviste dévoile une autre raison :« Nous n’avons plus accès à l’AMO, nous sommes privés de celle-ci. Les gens n’ont plus droit à l’assurance maladie obligatoire dans cette mairie. Ça fait deux ans que notre AMO est fermée ».Les frais de cotisation qui doivent être relevés sur notre salaire ne sont plus envoyés aux structures compétentes pour que nous bénéficiions de l’AMO, ajoute le gréviste, précisant que la grève continue jusqu’à ce vendredi 10 juillet. Lors que le problème n’est pas résolu cette semaine, dit-il, nous déciderons, via une assemblée générale du syndicat, ce qu’il y aura lieu de faire encore.
Mamadou Diarra