Le Maire sortant, Ballo, sort vainqueur des urnes haut la main à Kalabancoro lors des communales. Il est le maire réélu, loin devant tous les concurrents. Mais le candidat du parti présidentiel (le RPM), Tiecoura Hamadoun Diarra ne l’accepte pas. Il est décidé à arracher la Mairie des mains du Cnid-FYT, pourtant son allié de la CMP (Convention des partis Politiques de la Majorité).
Le RPM va se trouver des partis alliés et de la Majorité, comme l’Adema, et de l’opposition, comme le PRVM. Toutes les gammes des basses œuvres vont être utilisées contre le maire élu, Issa Bocar Ballo. A savoir fomenter des émeutes contre lui à la Mairie et à la maison, payer des « loubards » pour le harceler et l’intimider, phagocyter quatre chefs de quartier qui ont adressé un courrier au PM qui ne tient pas la route et enfin engager des actions abusives et illégitimes au niveau de la justice. En fin de compte, c’est au niveau de la Cour suprême, qui s’est déculottée à cette occasion, que le RPM va réussir son putsch et imposer Tiecoura Hamadoun Diarra comme maire de la Commune rurale de Kalabancoro.
Le maire du parti présidentiel, Tiecoura H. Diarra imposé par putsch, se révèle nul. Du coup, il commence à décevoir les populations de Kalabancoro et même ses autres conseillers complices de la rébellion contre le maire Ballo. Depuis son installation au forceps à la tête de la Mairie, il n’a posé aucun acte allant dans le sens du développement de la commune. Il suffit de faire un tour dans les différents quartiers et villages de ladite commune pour s’en rendre compte.
Prenons côté route. Pour circuler dans les rues de Kalabancoro, cela est un calvaire à cause du très mauvais état des routes. A cause de l’état de dégradation avancé des routes, les populations de Gouana sont coupées du reste de la commune et de la capitale. « Je me demande s’il existe réellement un maire dans la commune de Kalaban-coro. Regarde seulement l’état de nos routes en cette saison de pluie alors que nous payons régulièrement nos impôts », s’indigne Lamine Diarra, un enseignant. Et le boutiquier Issa Konaté de répliquer : « Vu l’investissement que le nouveau maire, Tiecoura Hamadoun Diarra, a fait lors des communales, je suis persuadé qu’il ne pourra rien apporter pour notre bien-être. Ici à Gouana, nous souffrons d’un manque criard d’eau, d’électricité… ».
En tout cas, à moins d’un an de son investiture par putsch à la tête de la Mairie de la commune rurale de Kalabancoro, Tiécoura Hamadoun Diarra a de la peine à insuffler un nouveau dynamisme au développement de la commune. Sa gestion catastrophique et solitaire des affaires de la Mairie a fait que les autres conseillers se sont dressés contre lui. Les amis et complices d’hier sont devenus des ennemis d’aujourd’hui. Ils réclament son départ pur et simple à la tête du conseil communal. Et dans tout cela, c’est le maire sortant, Issa Bocar Ballo, qui doit se réjouir, car l’histoire vient de lui donner raison.
Tientigui