Magouille à ciel ouvert à la «La Pouponnière» : La Directrice Sow N’Deye Diop sur la sellette

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Magouille des fonds reçus du parrainage des enfants, mauvais traitement des nourrisses jusqu’ici considérées comme des saisonnières…la liste est loin d’être exhaustive. C’est le mode opératoire de l’actuelle Directrice du Centre d’Accueil et de Placement Familial communément appelé la Pouponnière d’Etat de Bamako. A ceci,  s’ajoute le climat délétère existant entre la Directrice Mme Sow N’Deye Diop et son adjointe  Marie Anne Berthé. Toutes choses qui plongent le centre dans une léthargie inédite.

Connu sous le nom «La pouponnière», le Centre d’Accueil et de Placement Familial de Bamako existe depuis les années 50-donc bien avant l’accession de notre pays à l’indépendance. Créée par l’Ordonnance N°90.37 / PG.RM du 5 juin 1990, la Pouponnière fut tout d’abord rattachée à la Direction Nationale de l’Action Sociale, puis à la Direction Nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille (DNPEF). Cette ordonnance lui fixa pour mission : l’accueil, l’entretien et l’éducation jusqu’à l’âge de trois ans, des enfants abandonnés ou de parents inconnus, des orphelins sans soutien et des enfants de mères ” malades mentales”.  Madame Néné OUATTARA a dirigé l’établissement de 1980 à   2010.  Mais est-il qu’en 20 ans de règne sans partage, Mme Néné Ouattara n’aura laissé que de bons souvenirs. Elle a, à son actif de déboires financiers avec bien entendu la complicité du Comptable Sendy Kouyaté : «Avec Nènè, nos heures supplémentaires étaient coupées. On nous  coupait 10.000 F.CFA par mois pendant vingt ans,  comme droit à la retraite. Depuis quelques années, nous sommes quatre (4) Nounous à la retraite et n’avons rien reçu comme droits. Ils nous ont toujours considéré comme des journalières. Sendy et Nènè ont sucé notre sang durant 20 ans», a déclaré une vieille Nounou qui a fait valoir son droit à la retraite après avoir travaillé plus de 20 ans à la pouponnière.

Elle a upto facto plongé le Centre dans un système de gestion personnelle et opaque, que l’actuelle Directrice Mme Sow N’Deye Diop n’a pas daigné se défaire depuis sa nomination. Selon certaines indiscrétions, tout a commencé du temps de Néné Ouattara et a continué jusqu’à l’arrivée de l’actuelle Directrice.  En tout cas, la cinquantaine de nounous travaillant à la Pouponnière sont plus que jamais décidées à se défaire de ce chapeau de journalière pour obtenir  leur intégration à la fonction publique comme celles de la pouponnière II sise à Niamakoro Cité UNICEF : «Nous sommes soumises à l’esclavage. Chaque nounous s’occupe de 15 enfants et 4 nounous travaillent 24 heures sur 24. Nous exigeons notre intégration à la fonction publique  car les nounous de la pouponnière II ont toutes été intégrées à la Fonction publique. Pourquoi pas nous ?», fulmine une des nounous très lasse de cette forme d’esclavage dont elles sont victimes. «Une seule personne s’occupe de 15 enfants à la fois : les laver, les nourrir, les consoler-et comme récompense, on nous considère comme de simples journalières. Où est donc le droit au Mali ?», renchérit une autre.

Ce qui est sûr, une guerre froide couve entre la Direction de la pouponnière et les nourrices qui sont plus que jamais déterminées à rentrer dans leur droit et entendent saisir les plus hautes autorités si rien n’est fait pour améliorer leur statut et conditions de travail.

Notons par ailleurs que Jusqu’à 5 ans, les enfants adoptables partent dans des familles du Mali et du monde entier. Les enfants non adoptables grandissent à la pouponnière et certains retournent vivre dans leur famille (placement provisoire). Au delà de 5 ans, ils quittent la pouponnière pour d’autres structures d’accueil telles que le village d’enfants SOS de Sanankoroba. Les enfants atteints d’une pathologie lourde et les enfants malades ne peuvent être transférés et ne sont pas adoptés ; ils restent donc à la charge de la Pouponnière. Et durant tout ce temps, ce sont les nounous considérées jusqu’ici comme des journalières qui assurent l’entretien de ces enfants.

Pourquoi alors ne sont-elles pas intégrées à la fonction publique comme celles de la pouponnière II ?

De sources concordantes, c’est une manœuvre des dirigeants actuels de la pouponnière de piper la «Vache à Lait » provenant  des donateurs. Comme pour se la couler douce au détriment des travailleurs journaliers pourtant inscrits à l’INPS. Un journalier est aussi inscrit à l’INPS ? Magouille, quand tu nous tiens !  Du côté de l’administration, on estime que la mise en place du parrainage depuis 2005, permet d’assurer le salaire de plusieurs nourrices qui travaillent à la pouponnière.

Et tenez-vous bien. L’association Demisenya a apporté à la Pouponnière 23 000 euros grâce aux différents dons qu’elle a reçus en 2002 et 2003 seulement. Un compte bancaire est ouvert à la BDM.SA pour recevoir les donations. Et la subvention de l’Etat dans tout ça ? Il y a lieu d’auditer les comptes de la pouponnière de Bamako afin de mettre les nounous dans des conditions de vie meilleures  car  ce sont les vies des innocents qui en dépendent. Où est  l’Etat ?

Affaire à suivre
Samakoro KONE

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3 COMMENTAIRES

  1. 😳 😳 😳 😳 quel triste sort pour ses enfants,IBK,et sa FEMME ,pense à faire quelque choses et vite pour le bien etre de ses enfants mreci VOUS IBK 😥 😥 😥

  2. Bonjour,
    J’ai visité la pouponnière avec une sœur malienne qui a adopté un de ces enfants! Cet enfant vit aujourd’hui en France. Et tout se passe bien pour lui.
    Mais on ne peut pas visiter ce centre sans sortir en larmes. C’est tellement triste ; on ressent de la pitié et on a envie d’adopter ces enfants! Comment une directrice qui “vit ” avec ces orphelins n’a t elle pas pitié d’eux? Comment peut on penser à “bouffer” l’argent de ces pauvres gosses ou des personnes qui s’en “occupent”? Les enfants ne sont pas super bien traités mais au moins il y a un semblant de soins. Je vous en prie que ceux qui le peuvent fassent un tour là-bas.

  3. “Notons par ailleurs que Jusqu’à 5 ans, les enfants adoptables partent dans des familles du Mali et du monde entier.” Depuis la promulgation du nouveau code de la famille en 2013 ces enfants ne peuvent plus etre adoptés et grandissent à la pouponnière sans espoir de trouver un jour une famille.

    La question de savoir où va l’argent est importante.
    Mais la question la plus importante est: que vont devenir ces enfants?

    Alors, oui, où est l’état?

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